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Hausse des accidents sur les routes de la Drôme : "nous n'aurons aucune tolérance"

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Le bilan de la sécurité routière en Drôme est très mauvais pour ce début d'année 2024 : 11 morts et 140 blessés. A la veille d'un grand week-end de circulation sur nos axes, la préfecture prévient que les contrôles seront renforcés.

"Zéro tolérance" sur les routes assure le directeur de cabinet du préfet de la Drôme François Jouffroy "Zéro tolérance" sur les routes assure le directeur de cabinet du préfet de la Drôme François Jouffroy
"Zéro tolérance" sur les routes assure le directeur de cabinet du préfet de la Drôme François Jouffroy © Radio France - Emmanuel Champale

Onze personnes sont mortes depuis le début de l'année sur les routes drômoises. Il s'agit du pire bilan depuis quatre ans. Le directeur de cabinet du préfet de la Drôme François Jouffroy était l'invité de France Bleu Drôme Ardèche ce mardi 7 mai.

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France Bleu Drôme Ardèche - Pourquoi la mortalité routière repart-elle à la hausse ?

Effectivement, les chiffres sont très mauvais. Cette année, on a triplé le nombre d'accidents mortels dans le département par rapport à l'an dernier. Nous en sommes aujourd'hui à 11 tués et 140 blessés. Ce sont autant de vies qui ont été fracassées. Parmi elles, beaucoup de personnes âgées et des mineurs. Il suffit de se souvenir du dernier accident mortel en date à Manthes qui a malheureusement coûté la vie à une jeune de 15 ans.

Les causes sont trop bien connues. Nous avons le combo habituel : vitesse, alcool, stups. Certains continuent à avoir des comportements qui sont inacceptables. Les sanctions tombent et elles sont dures. Aujourd'hui, un permis de conduire sur deux est enlevé par le préfet parce que le conducteur avait consommé des stupéfiants. Ce sont des chiffres qui malheureusement reflètent la réalité nationale et sont très préoccupants. Mais la principale raison reste la vitesse.

Comment vous luttez contre ça ?

D'abord, nous renforçons les contrôles. Il n'y aura aucune tolérance. Nous allons être présents surtout pendant cette période de grand week-end, systématiquement sur les routes principales et secondaires, de manière à avoir une présence très forte sur le territoire de la Drôme. En termes de sanctions, nous allons utiliser toute la palette d'outils qui sont à la main des forces de l'ordre pour faire baisser ces chiffres. Cela signifie verbaliser, retirer les points de permis de conduire, faire des rétentions de permis de conduire et ensuite immobiliser des véhicules. Nous n'aurons aucune tolérance pour des situations individuelles qui parfois sollicitent des demandes en disant qu'il y a une raison familiale ou professionnelle qui justifie qu'ils conservent leurs véhicules.

Avez-vous vraiment les moyens chez les forces de l'ordre pour renforcer encore les contrôles ? Les effectifs ne sont pas infinis...

Vous avez raison. C'est pourquoi nous devons prioriser nos actions. Il y a des coins plus accidentogènes. C'est là où nous aurons aussi des actions de prévention, pas uniquement de répression. Le 17 mai, par exemple, nous serons sur l'aire d'autoroute de Montélimar pour sensibiliser les conducteurs avec notre partenaire Vinci. Je serai ce mardi et ce mercredi dans le Diois également pour sensibiliser les motards également aux risques de la route en montagne et au besoin de s'équiper correctement. Je profite pour le souligner : il y a des comportements inadaptés, comme consulter son téléphone portable ou porter une oreillette lorsqu'on est sur un deux-roues. C'est interdit et c'est une cause d'accidentalité supplémentaire.

Le préfet demande aux gestionnaires de voiries - au Département et aux communes, donc - d'installer de nouveaux radars. C'est une solution pour vous ?

Absolument, ça fait partie des solutions. Nous avons aujourd'hui 43 radars fixes dans la Drôme. Ils vont continuer à augmenter, soit à l'initiative de l'État, soit à l'initiative des communes. Par exemple, Alixan, Chatuzange-le-Goubet et Saint-Marcel-les-Valences se sont regroupées pour s'acheter un radar. Eh bien, j'encourage ce type d'initiative. L'État accompagne les communes pour l'implantation de ces radars, pour les aider à identifier le bon endroit qui sera la zone la plus accidentogène. C'est de la responsabilité de tout le monde. Les maires sont également autorités de police sur le territoire de leur commune. Il est important qu'ils fassent ce travail aux côtés des forces de l'ordre. Les routes ne sont pas des circuits, ce sont des zones de vivre ensemble où il y a des règles et nous sommes là pour les faire respecter.

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