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Comment sera financée la gratuité des transports en commun à Montpellier ?

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La gratuité des transports pour tous les habitants de la métropole de Montpellier sera lancée le 21 décembre 2023. Mais cela a un coût. 42 millions d'euros par an selon la chambre régionale des comptes d'Occitanie. 29 millions selon le maire et président de la métropole Michaël Delafosse.

La gratuité des transports en commun sera en place dès le 21 décembre 2023 à Montpellier. La gratuité des transports en commun sera en place dès le 21 décembre 2023 à Montpellier.
La gratuité des transports en commun sera en place dès le 21 décembre 2023 à Montpellier. © Radio France - Romain Berchet

La gratuité des transports, bus et tramway, pour tous les habitants de la métropole de Montpellier sera lancée le 21 décembre 2023. C'est ce qui a été adopté ce jeudi matin en conseil de métropole à une très large majorité. C'est déjà le cas pour tous les habitants métropolitains pendant les week-ends depuis 2020. Une gratuité élargie tous les jours pour les plus de 65 ans et moins de 18 ans depuis septembre 2021.

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Combien ça va coûter ?

La gratuité des transports n'est pas gratuite. Elle va coûter 42 millions d'euros par an selon un rapport de la chambre régional des comptes d'Occitanie présenté ce jeudi. Ce qui correspond notamment à la perte des recettes de la Tam (société qui gère les transports dans la métropole de Montpellier) liées à la vente actuelle des billets. Perte qui devra être compensée par la métropole. "À termes le coût de la gratuité pourrait représenter 35 millions d'euros de chiffre d’affaires, sur la base d’une hypothèse de perte de 90 % de la recette tarifaire. À ce coût, il conviendra d’ajouter le montant de la TVA (...) soit un enjeu financier supplémentaire qui peut être estimé à 7 millions d'euros."

Pourtant Michaël Delafosse, maire et président de la métropole de Montpellier assure que la mise en place de cette gratuité coûtera 29 millions d'euros par an. Ce qui représente 5% du budget de fonctionnement de la métropole. Le plan de financement a été pensé en amont. D'abord il explique que "les habitants de la métropole de Montpellier, les contribuables, payent déjà le transport." Et ceux qui ne sont pas contribuables continueront à payer leurs tickets. Il chiffre à 5 millions le nombre de visiteurs extérieurs et touristes. Le maire et président de la métropole assure qu'il n'augmentera pas les impôts.

Ensuite Michaël Delafosse explique faire des économies en assurant une bonne gestion du budget de la métropole. Il donne quelques exemples : "La fusion de la SERM et ACM devenus Altémed : 5 millions d'euros d'économies. Il y a aussi la réorganisation de l'administration. Il y avait 63 directeurs, on a rationalisé à 25. On a réinterrogé beaucoup de marchés publics." Et puis il y a une contribution fiscale importante : le versement mobilité. Elle est due par les entreprises pour financer les transports et les services de mobilité. Tout ça, et des subventions régionales et étatiques, permet de financer la gratuité des transports.

Michaël Delafosse souligne aussi qu'1,5 million d'économies vont être effectuées en supprimant des bornes à tickets de tram. Il en restera cependant à la gare Saint-Roch, à la Comédie, au Corum et aux stations aux entrées de la ville. Elles coûteront, de fait, moins chères en fonctionnement.

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