"Cela va permettre de désenclaver le territoire" : le maire de Mont-de-Marsan défend la LGV Sud-Ouest
Quelques jours après la première réunion du conseil de surveillance de la société du Grand projet du Sud-Ouest (GPSO), le maire de Mont-de-Marsan partage un plaidoyer en faveur de la LGV qui permettrait de relier Bordeaux à Dax, en passant par Mont-de-Marsan.
"Ce projet va bénéficier au territoire de Mont-de-Marsan, mais aussi à tous les territoires autour." Quelques jours après la première réunion du conseil de surveillance de la société du Grand projet du Sud-Ouest (GPSO) à Toulouse, le maire de Mont-de-Marsan, Charles Dayot, défend une nouvelle fois le projet de LGV qui permettra de relier Bordeaux à Dax. Lors de cette première réunion, en présence des 25 collectivités concernées et de la SNCF, l'élu a été nommé vice-président territorial du comité de pilotage, avec cinq autres élus.
Demain, être à 35 minutes de Bordeaux en train, ça ouvre des perspectives
Le maire de la commune l'assure : la LGV ne fera pas que passer sur le territoire. Les trains s'arrêteront bien en gare, notamment celle de Mont-de-Marsan. "On ne paye pas pour regarder passer les trains", déclare le président de l'agglomération. "C'est un tournant historique pour notre territoire et je pense que ce serait une erreur de ne pas défendre ce dossier."
Un projet qui selon lui "va permettre de désenclaver le territoire", en particulier pour les travailleurs bordelais et les étudiants. "Je pense aux familles dont les enfants doivent étudier ailleurs et qui parfois se limitent parce que prendre un appartement à Bordeaux n'est pas toujours évident", poursuit Charles Dayot. "Demain, être à 35 minutes de Bordeaux en train, ça ouvre des perspectives", estime l'élu, qui compare ce temps de trajet à celui effectué tous les jours par les franciliens pour se rendre sur leur lieu de travail.
Financement européen : une "guerre de communication"
Quid du financement du projet ? L'Union européenne pourrait participer à hauteur de 20%. Mais le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, affirme qu'elle refuse de financer la LGV. Une déclaration contestée quelques jours plus tard par Carole Delga, présidente de la région Occitanie et présidente du comité de surveillance du GPSO. "Non, l'Europe n'a pas dit 'non' à GPSO, rien n'est encore joué", déclare de son côté Charles Dayot qui évoque une "guerre de communication et de désinformation" de la part des opposants au projet.
"Le dossier n'est pas encore présenté dans sa totalité, il sera étudié en septembre", explique-t-il. "Sur les fonds européens dédiés à ces mobilités, qui représentent plusieurs milliards d'euros, il reste de l'argent." Pour être éligible à ce financement, il faut répondre à certains critères : que la LGV ait une dimension transfrontalière, notamment, en rejoignant l'Espagne.
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