"C'est trop dangereux" : quatre personnes sont mortes à vélo en Ile-de-France depuis le début de l'année

"Paris, c'est trop dangereux pour les cyclistes", souligne Allen, tenue intégrale et casque à la main. "Les automobilistes ne font pas attention, les piétons et les cyclistes pareil", constate celui qui parcourt chaque jour 40 kilomètres pour rejoindre son travail. "C'est pas très bien en Île-de-France" ajoute Sophie, entre Marcoussis et Orsay. "Les pistes cyclables ne sont pas sécurisées, trop étroites, pas assez de signalisation", martèle-t-elle. "Je ne sais pas si la signalisation améliorait quoique ce soit, c'est surtout les mentalités qui devraient changer", pense Patrick, francilien en vélotaf.

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Comme d'autres usagers, le parisien a en tête l'accident mortel d'une cycliste de 32 ans, violemment percutée par un poids-lourd dans le 8ème arrondissement, non loin des Champs-Elysées. C'était fin janvier.

1 mort à Paris, 3 en Île-de-France

Un hommage lui a été d'ailleurs rendu vendredi 26 avril sur le lieu du drame, organisé par ses proches et les membres de l'association "Mieux se déplacer à vélo". Au total, depuis le début de l'année 2024, quatre cyclistes sont décédés dans la région, selon le dernier baromètre de l'observatoire régional de la sécurité routière d'Île-de-France.

Selon son président Alexis Frémaux, "les chiffres de la sécurité routière sont globalement mauvais pour tous les usagers. Il reste des efforts à faire de la part des pouvoirs publics en terme de sécurité". "Notre objectif c'est zéro mort sur les routes, et c'est possible comme à Oslo, en Norvège", insiste-t-il. La sécurité des cyclistes c'est la sécurité de tous rappellent de leur côté les associations d'usagers. Selon lui, il faut améliorer les aménagements et mieux équiper les poids-lourds en ville, avec des cabines plus adaptées, un système de capteur des angles morts, des mesures de sécurité obligatoires à Londres.