Cycliste tuée sur la route : "Il faut griller les feux rouges pour être en sécurité"

Un vélo blanc est érigé en hommage à Sophiane, ce vendredi 26 avril. Le 30 janvier dernier, cette cycliste perd la vie après avoir été percutée par un poids lourd. L'accident se produit à l'intersection du Cours la Reine et de l'avenue Franklin Roosevelt à Paris (8e). Ce symbole est aussi une façon d'avertir les usagers que ce carrefour est dangereux et que la sécurité routière a encore du chemin à faire.

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Depuis le début de l'année 2024, quatre cyclistes ont perdu la vie dans des accidents de la route. C'est deux de plus que l'année dernière. Parmi les victimes, Sophiane, 32 ans. La jeune femme est arrêtée à un feux. Lorsque ce dernier passe au vert, elle démarre et se fait doubler par un camion de chantier. Mais quand ce dernier tourne à une intersection, la cycliste est alors pile dans son angle mort. Le poids lourd écrase alors mortellement la femme et son vélo.

Griller les feux rouges pour être en sécurité

Ce genre d'accident n'est pas anodin pour les associations qui militent en faveur d'une mobilité à vélo. "Aujourd'hui, il y a encore des cyclistes qui décèdent dans des situations que l'on connaît, comme celle de l'angle mort", déclare Louis Belenfant, le directeur du collectif Vélos Île-de-France. Ces accidents pourraient être évités grâce à des aménagements de carrefour et des dispositifs anti-angles morts. Si le comportement des cyclistes et des piétons peut aussi être la cause de certains accidents, Louis Belenfant rappelle que plus de la moitié de ceux qui sont mortels sont causé par des automobilistes.

Par ailleurs, les infrastructures, notamment au niveau des intersections, sont encore très limitées pour assurer une bonne sécurité routière aux personnes à vélos. "Quand un cycliste démarre au vert, il est en danger car il se retrouve dans un angle mort, précise le directeur. Le bon comportement est de griller les feux pour sauver sa peau. Ça doit être un objectif politique que de viser le zéro mort à vélo en Île-de-France", conclut Louis Belenfant.