Après la liquidation probable de Railcoop, d'autres projets sur les rails ?

Après une audience ce lundi 15 avril, le tribunal de commerce de Cahors dira le 29 avril prochain si Railcoop est placé en liquidation judiciaire. "Ce sera très probablement le cas", explique Nicolas Debaisieux, le directeur général et président de Railcoop, en conférence de presse ce mardi 16 avril 2024.

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La coopérative ferroviaire, dont le siège est à Figeac, dans le Lot, s'est lancée en 2019. Grâce à 14.500 sociétaires, elle a fait rouler ses propres trains de fret entre Capdenac-Gare (Aveyron) et Saint-Jory (près de Toulouse). Elle voulait lancer des lignes voyageurs, notamment une ligne Toulouse-Rennes (sans passer par Paris mais via Montauban, Cahors, Poitiers, Le Mans, etc) et une ligne Bordeaux-Lyon. Cela ne sera finalement pas le cas.

"L'État et certaines Régions ne nous ont pas soutenus"

Ces sociétaires (particuliers, entreprises mais aussi des collectivités comme Decazeville) qui en moyenne avaient investi 300 euros ne récupéreront pas leur argent. Nicolas Debaisieux explique qu'il y a malgré tout "de la fierté. On a parcouru du chemin, on a été obstinés, persévérants". Il explique ce coup d'arrêt par une croissance trop lente sur le fret et un conflit avec le restaurateur ACCM qui réclame plus de 800.000 euros pour des rames en attente de rénovation.

Il assure aussi que l'État "a été absent. Et parmi les Régions, on a eu le soutien de l'Occitanie, la Région Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, mais pas d'Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine".

Un nouveau projet ?

Nicolas Debaisieux explique qu'"il ne faut pas s'attendre à ce que la ligne Toulouse-Rennes ou Strasbourg-Clermont soient lancées dans un an ou deux, mais il y a une pertinence, un potentiel, des besoins. Si une structure veut récupérer ce que l'on a fait, pas de problème." Est-ce que cela veut dire que le projet Railcoop va continuer sous une autre forme ? "Nos sociétaires sont mobilisés pour avancer. On sent qu'ils veulent continuer, qu'il y a une aspiration profonde des citoyens et de certaines collectivités, comme Guéret", explique-t-il. Railcoop possède toujours des rames et devrait prochainement céder ses actifs pour rembourser ses dettes.