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Aéroport de Nantes : un premier comité et beaucoup d'attentes

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Une réunion d'installation du comité de l'aéroport s'est tenue ce vendredi à Nantes, en préfecture, en présence du délégué ministériel nommé pour piloter le projet de réaménagement. Peu d'annonces ont été faites hormis que la gestion de Nantes Atlantique intéresse plusieurs candidats.

Plusieurs candidats se sont montrés intéressés pour reprendre la gestion de l'aéroport. Plusieurs candidats se sont montrés intéressés pour reprendre la gestion de l'aéroport.
Plusieurs candidats se sont montrés intéressés pour reprendre la gestion de l'aéroport. © Radio France - Anne Bertrand

"Pour des raisons de confidentialité, je ne peux pas en dire plus, mais il y a eu des candidatures. Donc c'est une bonne nouvelle", déclare Emmanuel Mercenier, le nouveau délégué ministériel chargé de piloter le projet de réaménagement de l'aéroport Nantes Atlantique. C'est la grosse information dévoilée à l'issue du comité de l'aéroport, dont la première réunion s'est tenue ce vendredi. Clément Beaune, à l'époque ministre des Transports, avait annoncé la création de ce comité de l'aéroport, lors de sa venue à Nantes en novembre dernier.

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Cette réunion d'installation était coprésidée par le préfet de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze, qui a promis de "rendre compte de l'état d'avancement des dossiers et être à l'écoute des besoins des territoires".

Une quarantaine de personnes étaient réunies autour de la table : élus, acteurs économiques, associations de riverains. Sandra Impériale, la maire de Bouguenais, où est situé l'aéroport Nantes Atlantique, s'est exprimée, à l'issue du comité, avec son franc-parler habituel : "J'ai juste dit que ça patinait pour l'instant et qu'on ne pouvait pas faire pire mais que j'étais prête à dialoguer pour que le couvre-feu soit respecté, pour que les riverains aient gain de cause et qu'on continue à moderniser la plate-forme."

Sa voisine Agnès Bourgeais, la maire de Rezé, est aussi très engagée sur le dossier : "La bonne nouvelle, c'est l'arrivée du délégué ministériel. Mais, au-delà de ça, il n'y pas grand-chose de nouveau et d'avancées particulières pour les habitants qui souffrent des nuisances de l'aéroport." Emmanuel Mercenier s'est voulu rassurant : "Le maître mot, c'est la transparence et l'association des collectivités tout le long de l'avancement du projet".

Une étude lancée avec l'ARS sur l'air et les effets sur la santé

Le délégué ministériel a présenté, lors de ce comité, quelques "travaux d'urgence qui vont permettre d'améliorer la qualité de service", à l'arrivée à l'aérogare ou en matière de filtrage. Concernant le couvre-feu, Emmanuel Mercenier a promis d'être ferme, avec la signature d'un nouvel arrêté en juin : "L'idée est bien entendu d'être plus strict sur les conditions d'application et plus rapide sur le traitement des dossiers." Mais la question d'un couvre-feu avec des horaires élargis est renvoyée à plus tard car il s'agit d'un arrêté "dit à droit constant".

Le délégué ministériel annonce aussi des points de mesure renforcés "pour avoir des données bien précises sur les notions de bruit et, sur l'air, nous allons engager avec l'Agence régionale de santé une étude complète sur les effets de la santé. C'est une première."

"Les riverains ne dorment plus pour des personnes qui partent un week-end à Barcelone"

Paolo Ferreira, président du Coceta, le Collectif des citoyens exposés au trafic aérien, s'interroge sur cette nomination : "Est-ce-qu'il est là pour obéir à une commande du ministre et de l'État qui consiste à développer cet aéroport et le maintenir pour 40 à 50 ans sur notre territoire avec un objectif d'augmentation du trafic à plus de 14 millions de passagers par an ?" Pour ce riverain, il y a deux solutions : "Soit on maintient l'aéroport et on réduit drastiquement l'ambition en matière d'activité aérienne. Soit on trouve un endroit ailleurs qui ait moins de contraintes et réponde aux besoins."

Aux yeux de la députée écologiste de Loire-Atlantique, Julie Laernoes, la seule option possible est le plafonnement des vols : "On a une crise écologique majeure et il est complètement impensable de construire un nouvel aéroport où qu'il soit." Et l'élue ajoute : "On est dans un monde qui marche un peu sur la tête. Les riverains ne dorment plus pour des personnes qui partent un week-end à Barcelone. Le coût bénéfice à mon avis devrait pouvoir être vite tranché."

Le comité de l'aéroport doit se retrouver chaque trimestre. La prochaine réunion est programmée le 1ᵉʳ juillet prochain.

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