Yquebeuf : une maison partagée ouvre ses portes pour les malades d'Alzheimer
A Yquebeuf (Seine-Maritime), l'ancienne maison de retraite devient une maison partagée pour personnes atteintes de maladies neuro-dégénératives comme Alzheimer. Elle devrait accueillir ses premiers résidents d'ici la fin de l'année.
Une odeur de peinture, de "neuf et de propre" comme le dit Alison Nice, flotte à l'intérieur de la grande maison de 400m2 située au bout de l'impasse de la Côte Blanche, à Yquebeuf (Seine-Maritime).
La jeune femme est la responsable de cette "maison partagée". Une maison qu'elle connaît bien puisque ses parents l'avaient achetée à l'époque où c'était une maison de retraite et en avaient fait un centre d'accueil pour jeunes atteints de troubles psychiatriques.
Ses parents ont donc vendu la maison mais la fille est restée pour rejoindre le nouveau projet portée par la société normande Cette famille qui est spécialisée dans les domiciles partagés pour personnes âgées.
Une alternative à l'Ehpad
Il en existe déjà une à la Barre-en-Ouche, au Mesnil-en-Ouche (Eure). Mais ici à Yquebeuf, l'idée est d'accueillir des personnes "en perte d'autonomie, qui ne peuvent pas restées chez elles" mais qui ne sont pas non plus contraintes d'allées dans un établissement spécialisé comme un Ehpad explique Arnaud Ringot, le chef de projet développement de Cette famille.
"C'est une alternative à l'Ehpad dans la mesure où cela permet à des personnes qui ne peuvent pas rester seules chez elles d'avoir une solution à taille humaine mais en effet on ne peut pas accueillir des personnes dont les troubles sont trop lourds ou les pathologies trop sévères" souligne Arnaud Ringot.
Être chez soi
La maison peut accueillir jusqu'à 10 résidents. "C'est notre maximum. Sinon, on n'est plus chez soi. L'idée c'est de faire une colocation pour personnes âgées" poursuit le chef de projet mais sous surveillance. Puisque des auxiliaires de vie sont présents dans la maison 24h sur 24h tous les jours. Mais les résidents sont libres de faire comme chez eux.
"Il n'y a pas d'horaires de petit-déjeuner, de toilettes, de coucher à la différence d'un Ehpad par exemple" détaille Arnaud Ringot.
Les résidents sont également invités à personnaliser à l'envi leurs chambres pour se sentir vraiment chez eux. S'ils veulent venir avec leur lit, leur fauteuil et même leur papier-peint "c'est possible !"
1 900 euros par mois de reste à charge minimum
Ce type d'hébergement reste encore assez innovant mais se développe assure le chef de projet. Les tarifs sont un peu moins élevés qu'un établissement spécialisé mais cela reste cher. Après déductions des aides et de la sécurité sociale, il faut compter 1 900 euros par mois de reste à charge au minimum par résident.
Les premiers résidents peuvent emménager dès maintenant. Les visites sont ouvertes.
Tous les renseignements et les informations sont à retrouver ici.
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