Vivre chez soi mais pas tout seul : devise de la maison des Maltotiers à Orléans

La maison des Maltotiers porte le nom éponyme de la rue qui passe derrière la patinoire dans le quartier Madeleine d’Orléans. C’est un lieu d'hébergement social quelque peu atypique. Il réunit deux dispositifs d'aide avec à la fois une pension pour personnes dans la précarité et un habitat inclusif pour personnes âgées ou/et handicapées. Chaque habitant dispose d'un logement individuel et bénéficie d'espaces partagés.

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La genèse du projet remonte à 2018. Au numéro 4 de la rue des Maltotiers, la CPAM a laissé vide les locaux du bâtiment qu'elle occupait. Un appel à projet est lancé. Il sera porté pour la maitrise d'ouvrage par les Résidences de l'Orléanais aux cotés de l'association SOLIHA et avec le concours de la Ville et du CCAS d'Orléans, de la Métropole, les services de l'Etat et de l'ensemble de financeurs. Des travaux son réalisés pour transformer les bureaux en logements. Aujourd'hui la maison de Maltotiers héberge deux structures avec une pension de famille et un habitat inclusif.

Une pension de famille et un habitat inclusif

La pension de famille est composée sur deux étages de 24 logements, essentiellement des T1. Elle s'adresse prioritairement à des personnes seules, hommes ou femmes pour qui l'accès au logement est difficile. "On a vraiment des profils très divers" indique Caroline Robin. "Ca peut être des problèmes psychologiques, d'addiction, des parcours de rue mais tous ont en commun soit d'avoir perdu leur logement ou soit ne plus pouvoir rester seul dans leur logement" précise l'une des deux coordinatrices de la pension. La pension n'est pas un foyer, elle est régit par le droit commun avec des loyers et des charges.

L'habitat inclusif s'adresse de son côté à des personnes âgées ou/et en situation de handicap, fragilisées, seules ou en couple, aux ressources modestes à très modestes mais qui ont décidé de conserver un chez soi. Il est composé de 9 logements T1 ou T2. Que se soit à la pension ou à l'habitat inclusif, chacun est libre de ses mouvements. "Les personnes sont chez elle, elle sont autonomes dans leur environnement, leur lieu de vie, elles peuvent inviter qui elles veulent" souligne Karen Peyrard, la directrice de SOLIHA, l'association Solidaires pour l’Habitat. Les animaux sont admis.