Viticulture : l'usage des pesticides progresse encore en Gironde

Malgré un plan de réduction adopté en 2008, l'usage des pesticides continue d'augmenter. Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, l'État souhaitait réduire de moitié l'usage des produits phytosanitaires d'ici 2018. Six ans après l'adoption de ce plan, on peut parler d'échec. Le bilan publié lundi dernier par le ministère de l'Agriculture montre un usage en hausse de 9 % cette année et 5 % les années précédentes.

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Les écologistes pointent la viticulture, un secteur très friand en pesticides et demandent des mesures plus coercitives pour enrayer cette progression. Stéphane Saubusse, secrétaire régional d'Europe Ecologie Les Verts, estime que le plan Ecophyto est trop théorique et qu'il ne répond pas à l'urgence en matière de santé publique.

"Il y a une urgence. On voit apparaître des cancers et des maladies causées par la surconsommation de pesticides. Pourquoi ne pas taxer ces produits comme on taxe le tabac ou l'alcool ?"
— Stéphane Saubusse, EELV

De leur côté les viticulteurs estiment qu'ils font des efforts depuis le début des années 2000 pour réduire les traitements de la vigne mais ils expliquent que les pesticides restent indispensables. La météo pluvieuse des derniers printemps expliquerait selon eux la hausse des pesticides.

"Avant les années 2000 on traitait systématiquement tous les 15 jours. Aujourd'hui on possède des outils informatiques qui nous permettent de réduire ces traitements en fonction des besoins de la vigne mais on ne peut pas faire un bon vin sans pesticides. C'est impossible."
— Patrick Vasseur, président de la FDSEA 33 et viticulteur