Violence des mineurs : Emmanuel Macron a demandé à Gabriel Attal de lancer une grande concertation

Lors du conseil des ministres de ce mercredi, Emmanuel Macron a demandé à Gabriel Attal de lancer une grande concertation sur la question de la violence des mineurs, a appris le service politique de franceinfo auprès de participants, confirmant une information du journal Le Parisien. La concertation doit commencer dès ce jeudi, avec un discours prononcé par le Premier ministre à Viry-Chatillon (Essonne) à 11 heures sur "l'autorité au cœur de la République".

ⓘ Publicité

Cette annonce intervient après plusieurs faits divers violents, impliquant des mineurs qui ont marqué l'actualité, comme l'agression de Samara à la sortie de son collège à Montpellier (Hérault), la mort de Shemseddine, 15 ans, à Viry-Châtillon (Essonne), ou l'interpellation de deux mineurs, mercredi 17 avril à Grande-Synthe (Nord), après la mort d'un homme de 22 ans.

Sur le modèle du Grenelle des violences conjugales

Le président de la République souhaite lancer cette concertation avec la "même mobilisation d'ampleur" que les mesures lancées contre les violences faites aux femmes. "Quand l’horreur des féminicides a saisi la société, grâce à la mobilisation des associations, nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales qui nous a permis de mettre tout le monde autour de la table et de produire des résultats majeurs sur lequel nous travaillons aujourd’hui encore", a déclaré Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres, toujours selon ce participant. Il souhaite impliquer plusieurs acteurs, "maires, associations, parents, professeurs".

Selon Emmanuel Macron, "le surgissement de l’ultraviolence dans le quotidien, chez des citoyens de plus en plus jeunes, exige un travail de temps long et qui engage tous acteurs. C’est seulement ainsi que nous pourrons mettre fin au processus de décivilisation que j’ai dénoncé".

Cette violence chez les jeunes ne concerne pas que la métropole. En déplacement en Guadeloupe dans le cadre des opérations "place nette", le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé mercredi 17 avril, un couvre-feu dès 20h et pendant au moins deux mois pour les mineurs à Point-à-Pitre, afin de lutter contre une flambée de délinquance.