VIDEO | Fusion entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais : un collectif "oui à Amiens capitale" voit le jour

C'est le grand jour. Les députés votent ce mardi la nouvelle carte de France avec treize régions au lieu de vingt-deux aujourd'hui. La Picardie va donc se marier avec le Nord-Pas-de-Calais. Les élus de la Somme semblent résignés. Mais ils veulent que Amiens reste une place forte dans la future grande région.

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Voilà pourquoi un collectif "oui à Amiens capitale" vient de voir le jour à l’initiative de la députée écologiste Barbara Pompili et du sénateur socialiste, Christian Manable, également président du conseil général de la Somme. Les deux parlementaires souhaitent que les pouvoirs soient partagés équitablement entre Lille et Amiens.

Leur avis diverge sur la réforme. Barbara Pompili, née dans le Pas-de-Calais, est contre la fusion entre le Nord-Pas-de-Calais et Picardie. Christian Manable est lui favorable. Mais les deux parlementaires pensent que la fusion est inévitable et qu'il faut la préparer pour éviter de se faire avaler par le Nord-Pas-de-Calais.

Amiens, capitale administrative

« Il faut se battre, non pas pour prendre la place de Lille qui est incontournable, mais pour une juste répartition des rôles » , martèle le sénateur PS Christian Manable. Si Lille reste la capitale économique, Amiens doit être la capitale administrative avec une académie et la cour d'appel.

Les deux parlementaires de gauche appellent les élus de tout bord à rejoindre leur collectif. Un appel entendu par le président d'Amiens Métropole Alain Gest et la maire UDI d'Amiens Brigitte Fouré.

« Il est important, sur un sujet aussi essentiel pour notre ville, qu'il y ait une union qui dépasse les clivages politiques » , explique Brigitte Fouré, député maire UDI d'Amiens. « Lille capitale économique, ça ne se discute pas », assure t-elle, « mais Amiens a vocation a être la capitale administrative. Elle est bien située géographiquement. Elle est au centre de la future région Nord-Pas-de-Calais Picardie » .

Une usine à gaz

Pierre Mathiot, le directeur de Sciences Po Lille estime qu'en l'état actuel du projet, la fusion des régions est une usine à gaz. « Si ça s'était accompagné d'une suppression des départements et d'une montée en puissance des régions pour la gestion des politiques publiques, je pense que ca aurait eu beaucoup de sens » .