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Une vingtaine d'attaques de loups dans le Tarn en 2022 : de plus en plus d'éleveurs prêts à arrêter

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L'année est à peine commencée que les éleveurs de brebis et d'agneaux dans le Tarn comptent déjà plus d'une vingtaine d'attaques de loups. Des attaques qui minent le moral des agriculteurs qui demandent à l'État de prendre ses responsabilités.

Depuis l'attaque du 29 novembre, Cédric Carme voit très souvent le loup sur sa propriété. Depuis l'attaque du 29 novembre, Cédric Carme voit très souvent le loup sur sa propriété.
Depuis l'attaque du 29 novembre, Cédric Carme voit très souvent le loup sur sa propriété. - Cédric Carme DR

Le Département du Tarn travaille à l’élaboration d’un plan loup qui pourrait être voté en juin. Il réfléchit à financer l’achat de pièges photographiques, à subventionner la mise en place de clôtures électriques ou encore à participer à la constitution des dossiers d’aides. 

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Il faut dire que les attaques de loups se multiplient dans la Montagne Noire : il y en a eu une trentaine en 2021 et déjà une vingtaine en 2022. Le Département du Tarn, via Christophe Ramond, son président, redit que l’État doit faire face à ses responsabilités. "Les éleveurs sont désemparés face aux lourdeurs administratives et au peu de moyens financiers qui arrivent sur nos territoires." 

Abandonner le métier

Une réalité qui attaque le moral des éleveurs. Ils seraient déjà quatre à avoir décidé d’abandonner leur métier dans le sud du Tarn. Des agriculteurs âgés souvent qui ne veulent pas investir pour protéger leur troupeau via des clôtures électriques. Cédric Carme lui se pose de nombreuses questions. "J'ai des collègues qui arrêtent et ça me fait mal. Ça me fait mal parce que j'ai mon bâtiment. J'ai encore 10 ans de crédit dessus. J'en ai un autre qui doit se faire. J'espère que je ne fais pas de bêtises. Voir mes collègues arrêter, ça fait mal. Ce n'est pas normal qu'on puisse arrêter. C'est l'État qui a voulu que le loup revienne et c'est l'État qui doit assumer. Je ne me lève pas pour ces petits agneaux, pour leur donner le biberon à 4 heures du matin, pour les laisser se faire croquer le lendemain dans le pré. Donc, je suis dans l'obligation de me protéger. Je vais le faire en espérant tenir bon, de ne pas faire comme les collègues qui sont tellement écœurés qu'ils arrêtent."

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Il a en tout cas installé une grille pour que ses brebis puissent voir la lumière du jour sans sortir. Il va aussi dépenser de l'argent pour une clôture, un Patou, sans être vraiment sûr que cela fonctionne contre le loup. 

Dans le Tarn, pour le moment, la présence de deux loups a été avérée génétiquement. Selon les éleveurs, et de nombreuses photographies, il pourrait y en avoir plus de quatre ou cinq. 

Cédric Carme devant la grille installée devant son bâtiment avec le président de la fédération ovine dans le Tarn.
Cédric Carme devant la grille installée devant son bâtiment avec le président de la fédération ovine dans le Tarn. © Radio France - SM

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