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Une semaine après la crue de l'Indrois, les habitants tentent de garder le moral

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Une semaine après la crue de l'Indrois, dans le sud de l'Indre-et-Loire, les habitants sont à la peine. Entre nettoyage et bataille avec les assurances, le moral est en berne.

À Montrésor, les sinistrés tentent de faire sécher leurs biens. À Montrésor, les sinistrés tentent de faire sécher leurs biens.
À Montrésor, les sinistrés tentent de faire sécher leurs biens. © Radio France - Anna Bonnemasou-Carrère

Une semaine après la crue du ruisseau l'Indrois, France Bleu Touraine est retourné voir les habitants sinistrés. À Montrésor, comme à Loché-sur-Indrois c'est le même constat : le nettoyage est loin d'être fini, les dégâts sont considérables et les assureurs ne répondent pas ou proposent des délais très longs.

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Une semaine après l'inondation et l'évacuation temporaire de leur domicile, pour nombre d'entre eux, c'est difficile de garder le moral.

"C'est difficile de passer à autre chose"

Pour Patricia, le plus dur est de devoir garder ce qui a été abimé. Habitante de Loché-sur-Indrois, elle est installée depuis 24 ans rue des platanes. La fenêtre de sa cuisine donne sur l'Indrois et dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mai le ruisseau est rentré dans sa maison. Une semaine après, les murs de cette ancienne forge en pierre de tuffeau suintent encore "Quand je me lève le matin ça sent l'humidité. Alors on ouvre toutes les fenêtres dés qu'on peut, la journée on fait tourner des radiateurs pour faire sécher", explique Patricia, très émue.

Après trois jours de ménage intensif avec ses enfants, sa maison "ressemble à nouveau à ma maison" comme elle le dit. Malgré tout, les meubles maintenus ouverts pour sécher et les cabas, où s'entassent les affaires à jeter, lui rappellent sans cesse l'inondation. "On doit les garder pour l'expert, même les tâches sur le radiateur. Pour le cas où toutes nos photos ne le convaincraient pas. Mais il ne viendra que le 2 mai. En attendant c'est dur de passer à autre chose."

"On n'est pas soutenus"

Elle, au moins, a une date de rendez-vous. Ce n'est pas le cas de son voisin Gérard, qui en est rendu à faire sécher ses papiers administratifs sur son tancarville. "Mon garage a pris l'eau et tout mes documents administratifs aussi" se désole le retraité. Lui qui vit seul peut heureusement compter sur le soutien de ses voisins quand la situation devient trop pesante. "Tout mon électroménager est fichu, il y en a pour des milliers d'euros et l'assureur ne répond pas. Quand ça me prend la tête je fous le camp. Je vais voir les voisins, puis je reviens et je reprends le ménage."

Cet habitant de Lochè-sur-Indrois fait sécher ses documents administratifs sur son tancarville.
Cet habitant de Lochè-sur-Indrois fait sécher ses documents administratifs sur son tancarville. © Radio France - Anna Bonnemasou-Carrère

Même colère à Montrésor, Serge Clément, l'ancien médecin, a vu l'eau monter depuis le fond de son jardin pour tout envahir dans son ancien cabinet et sa maison. Depuis trois jours les tapis sèchent dans le jardin, pendant que lui et sa femme se débattent avec les assurances. "On n'est pas soutenus du tout. On doit tout faire nous-même, appeler un tel ici, un autre là-bas. Alors que pendant trois jours on n'a eu ni téléphone ni eau courante " s'emporte l'ancien praticien.

À Lochè-sur-Indrois, la cuisine de Gérard est fichue. Il chiffre à plusieurs milliers d'euros les dégâts.
À Lochè-sur-Indrois, la cuisine de Gérard est fichue. Il chiffre à plusieurs milliers d'euros les dégâts. © Radio France - Anna Bonnemasou-Carrère

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