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Une association de motards soutient une collégienne harcelée à Verson

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Quand des motards se mêlent au harcèlement scolaire. L'association Stor Börn, créée en 2018, a vu une vingtaine de ses membres défiler devant le collège Jacques Prévert à Verson. Une collégienne y est harcelée depuis plus d'un an.

Les motards devant le collège Jacques Prévert à Verson. Les motards devant le collège Jacques Prévert à Verson.
Les motards devant le collège Jacques Prévert à Verson. © Radio France - Louis Fontaine

Une association de motards de Ouistreham vient en aide aux enfants harcelés au collège. Stor Börn a été créé en 2018 par des bénévoles eux-mêmes victimes de près comme de loin de harcèlement scolaire. L'association a mené ce vendredi une nouvelle intervention pour un cas de harcèlement. C'était à Verson près de Caen, devant le collège Jacques Prévert. Cela fait 35 fois que l'association intervient devant un collège normand pour des faits de harcèlement.

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Le problème concerne une élève de 4e, harcelée moralement et physiquement depuis l’an dernier par une « camarade » de classe. Une plainte a été déposée. L’établissement est au courant, mais les deux ados sont toujours dans la même classe. La jeune fille de 13 ans a fait une tentative de suicide il y a trois semaines.

Une méthode d'intervention pour "marquer le coup"

La scène est pour le moins intimidante de l'extérieur. Une vingtaine de motards arrivent, passent devant le collège et se garent non loin de l'entrée. L'heure d'arrivée est stratégique, selon sa présidente, Roxanne Deligny : "Notre méthode, c'est de venir en masse, à la sortie des élèves et de pouvoir être présents pour l'enfant qui subit le harcèlement, parce que là, nous intervenons pour une enfant qui a fait une tentative de suicide. Généralement, nous sommes là pour lui faire prendre conscience qu'il ne faut pas mettre fin à ses jours et que malgré tout, on sera là. Il faut dire aussi que cela reste des mineurs, donc on n'est pas ici pour pouvoir les intimider. C'est juste pour leur faire comprendre qu'il ne faut pas toucher à cet enfant parce qu'on sera constamment là. Mais ce n'est pas pour autant que l'on veut voir le harceleur, d'ailleurs, on ne veut pas avoir son nom, on veut seulement que ça change pour l'enfant !", affirme la présidente de l'association.

L'association propose également d'accompagner l'enfant après la manifestation, en continuant d'échanger sur les réseaux sociaux. Ils peuvent revenir devant le collège en cas de récidive.

Un appui de taille pour la famille victime

La maman de cette jeune fille s'appelle Déborah Simon. Elle avait demandé un changement de classe en début d'année, ce qui n'avait pas été pris en compte dans ce collège de plus de 700 élèves. Les échanges entre la famille et la direction étaient au point mort. Déborah a fait appel à l'association : "Je me sentais seule, incomprise. C'est pour moi une bonne solution pour faire ouvrir les yeux aux gens de l'établissement et du rectorat".

La direction a récemment proposé à la fille de Déborah de changer de classe. La famille souhaite que "l'harceleuse" quitte, elle, la classe. La direction a également indiqué aux bikers et à la famille que les deux jeunes filles seraient davantage surveillées.

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