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Un livre "transphobe" affiché dans les rues de Paris, la mairie dénonce un "discours de haine"

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La publicité du livre "Transmania", écrit par deux autrices particulièrement critiques envers les transitions de genre, a été affichée dans les rues de Paris avant d'être finalement retirée par l'opérateur. La mairie et plusieurs figures de la communauté LGBT ont dénoncé une publicité "transphobe".

Le livre Transmania, jugé transphobe par la mairie de Paris et plusieurs figures de la communauté LGBTQI+, a été affiché brièvement dans les rues de Paris Le livre Transmania, jugé transphobe par la mairie de Paris et plusieurs figures de la communauté LGBTQI+, a été affiché brièvement dans les rues de Paris
Le livre Transmania, jugé transphobe par la mairie de Paris et plusieurs figures de la communauté LGBTQI+, a été affiché brièvement dans les rues de Paris

La mairie de Paris a dénoncé ce mercredi, par la voix de son premier adjoint, la promotion sur des panneaux publicitaires de la capitale d'un livre propageant un "discours de haine" envers les personnes transgenres et l'opérateur JCDecaux dit avoir procédé rapidement au retrait des affiches.

Sur l'affiche en question, le livre, sorti le 11 avril, est présenté comme une "enquête sur les dérives de l'identité transgenre" qui "s'infiltre dans toutes les sphères de la société". Sur le réseau X, Kam Hugh, drag queen ayant participé à la première saison de l'émission Drag Race France, a dénoncé mardi soir une "publicité ouvertement transphobe". Sa camarade Paloma, gagnante du concours de France Télévisions en 2022, a également dénoncé cette affiche sur Instagram avec ce hashtag : "La transphobie tue".

"La transphobie est un délit"

"La transphobie est un délit. La haine de l'autre n'a pas sa place dans notre ville", a acquiescé sur X Emmanuel Grégoire, demandant à JCDecaux "le retrait de cette publicité". Dans ce livre, les deux autrices, Dora Moutot et Marguerite Stern, "connues pour leurs déboires transphobes", propagent "une nouvelle fois leur discours de haine", a affirmé l'élu socialiste dans la lettre.

Dans le mouvement féministe, ces deux militantes se sont fait connaître pour leurs critiques répétées des transitions de genre, qui leur valent plusieurs plaintes. "L'orientation sexuelle et l'identité de genre ne sont pas une idéologie", a rappelé Emmanuel Grégoire, pour qui "la diffusion et la promotion de tels discours va à l'encontre des valeurs portées par la Ville de Paris".

Les affiches retirées

"Notre livre n'est pas transphobe, en aucun cas il ne prône la haine de l'autre et des personnes trans", lui a répondu sur X Dora Moutot, pour qui il s'agit d'une "enquête sourcée", notamment sur "certains acteurs qui poussent les transitions de genre et en font des profits". Contacté mercredi après-midi par l'AFP, JCDecaux dit avoir déjà "procédé au retrait des affiches" en raison des "propos véhiculés sur le visuel, sur lequel la Ville de Paris nous a par ailleurs interpellés." Le visuel "est également contraire à notre charte de la déontologie de la communication extérieure", ajoute le groupe, qui présente ses "excuses" aux personnes "que ces affiches ont pu heurter".

Dora Moutot a aussitôt dénoncé "un acte de censure basé sur des suppositions plutôt que sur une analyse du contenu", ainsi qu'un "obscurantisme qui cherche à museler toute pensée critique".

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