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Un an de Gilets jaunes : à Bordeaux, les commerçants premières victimes des violences

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Bordeaux a été l'une des villes de France où les violences ont été les plus fortes et les plus récurrentes entre novembre 2018 et mars 2019. Les commerces du centre ville ont été désertés chaque samedi pendant plusieurs semaines.

Le 8 décembre 2018, des véhicules blindés sont utilisés à Bordeaux pour repousser les manifestants.
Le 8 décembre 2018, des véhicules blindés sont utilisés à Bordeaux pour repousser les manifestants. - © Maxppp

L'impact du mouvement des gilets jaunes sur les commerces du centre-ville est encore aujourd'hui difficile à évaluer. Il ne peut pas être isolé d'autres facteurs. Mais selon Christian Baulme, président de la Ronde des Quartiers, alors que chaque année, cinq commerces sur 300 mettent la clé sous la porte, cette année ils étaient 15, soit trois fois plus. Résultat, environ 50 salariés ont perdu leur emploi, selon Christian Baulme.

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Des transports en commun à l'arrêt chaque samedi

Les commerçants ont reçu des aides pour faire face à leurs difficultés. L'Etat a dégagé 300.000 euros. 600 000 euros ont également été versés dans un fonds de soutien commun en avril dernier, par Bordeaux, Bordeaux Métropole, l’association des commerçants "La Ronde des Quartiers" et les chambres consulaires. Entre novembre et mars, le centre ville a été bloqué par les manifestations et la mobilisation des forces de l'ordre. Les habitants ont déserté les commerces, d'autant que la ville était paralysée par l'absence de circulation des transports en commun. Les tramways et les bus restaient au dépôt pour éviter de se retrouver coincés par des manifestants qui jouaient au chat et à la souris avec les policiers. 

Le 2 février 2019, la manifestation dégénère devant un commerce proche de la place Pey-Berland.
Le 2 février 2019, la manifestation dégénère devant un commerce proche de la place Pey-Berland. - © Maxppp

Et puis il y a les dégâts. Des vitrines régulièrement brisées au cours des manifestations, des personnels traumatisés par les risques de violence à supporter samedi après samedi. Au fil du temps, plusieurs commerces ont préféré fermer leurs portes et même se barricader. Place Pey-Perland, cours Alsace-et-Lorraine, rue Dufour-Dubergier, les commerçants sortaient chaque samedi matin leurs plaques de bois afin de protéger leurs magasins. 

Le 9 décembre 2018, le maire Alain Juppé constate les dégâts dans l'agence postale du cours Victor Hugo.
Le 9 décembre 2018, le maire Alain Juppé constate les dégâts dans l'agence postale du cours Victor Hugo. - © Maxppp
Le 26 janvier 2019, le cortège des Gilets jaunes dans la principale artère commerciale de Bordeaux, la rue Sainte-Catherine.
Le 26 janvier 2019, le cortège des Gilets jaunes dans la principale artère commerciale de Bordeaux, la rue Sainte-Catherine. - © Maxppp

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