Un arrêté "anti-aboiements" pour limiter les nuisances à Bouvaincourt-sur-Bresle
Le maire de cette commune de l'ouest de la Somme insiste : il ne s'agit pas d'une mesure "anti-chiens", mais bien d'un dispositif pour éviter les aboiements incessants qui incommodent certains habitants.
Un maire qui prend un arrêté pour éviter que les chiens aboient à outrance. L’histoire, peu commune, se passe à Bouvaincourt-sur-Bresle, dans l'ouest de la Somme, à une soixantaine de kilomètres d'Amiens.
Depuis quelques temps, des habitants de deux lotissements se plaignaient des aboiements des chiens de leurs voisin. Ils sont donc allés trouver le maire qui a pris un arrêté début septembre pour limiter les nuisances.
"Les gens ne supportent plus rien !"
La mesure fait beaucoup parler dans les rues de ce village de 830 habitants. Agnès, propriétaire d’un petit chien qui donne parfois de la voix, a appris l'existence de l'arrêté sur les réseaux sociaux : "Un chien, ça aboie : il faut bien qu’ils s’expriment ! On en est arrivés là : les gens sont aigris, ils ne supportent plus rien. Moi, ça me choque !"
Christian, qui habite dans le même secteur pavillonaire, tient à peu près le même discours : "J’ai des voisins qui ont un chien, mais il ne m’est jamais venu à l’idée de dire qu’il m’énervait à cause de ses aboiements : c’est normal, _ce sont les bruits de la campagne__". _
"Préserver le calme du quartier"
Des “bruits de la campagne” comme le chant du coq ou la sonnerie du clocher qui sont acceptables pour Amandine, mais dans la limite du raisonnable : "Je suis moi-même propriétaire d’un chien, mais je comprends cet arrêté. Si mes voisins laissaient leur chien aboyer en permanence, je ne serais pas contre le fait qu’ils le rentrent un minimum à l’intérieur pour _préserver le calme du quartier.__" _
Yves Mainnemarre, le maire de Bouvaincourt-sur-Bresle, s'est inspiré d'un arrêté pris par la mairie de Feuquières, dans l'Oise, il y a deux ans. Il ne s’attendait pas à ce que le texte suscite autant de réactions. Mais il est formel : son arrêté n’est pas une mesure “anti-chiens” et ne vise pas les aboiements. Il vise plutôt les excès d'aboiements : "Quand vous avez une maison jumelée et que le chien de votre voisin aboie jour et nuit, ce n'est pas marrant. Je ne suis évidemment pas contre les chiens, j'ai moi-même des vaches : c'est normal que les animaux fassent du bruit. Mais nous avons pris cet arrêté pour résoudre deux cas problématiques. Depuis que nous avons fait suivre le document par courrier aux propriétaires de chiens concernés, la situation s'est améliorée."
Yves Mainnemarre estime donc avoir atteint son objectif. Il veut maintenant rassurer les autres propriétaires de chiens de Bouvaincourt-sur-Bresle : _"__Les habitants n'ont pas à s'inquiéter_ : leurs chiens peuvent encore aboyer quand le voisin passe sur le trottoir d'en face : il n'y a pas de souci là-dessus ! Mais il faut que ce soit dans la limite du raisonnable et à des heures raisonnables."
Les aboiements de chiens « prolongés ou répétés » contatés par la gendarmerie sont passibles de 68 euros d'amende. Une somme qui sera majorée 180 euros si le montant n’est pas réglé dans les 45 jours qui suivent l’infraction.
Ecoutez le reportage de France Bleu Picardie :
Et les précisions d'Yves Mainnemarre, le maire de Bouvaincourt-sur-Bresle :
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