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Un an après le début de la guerre en Ukraine, la vie "tranquille" de Tetiana à Vergies

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Il y a un an ce vendredi 24 février débutait l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Depuis, Tetiana, 60 ans, vit avec son petit-fils à Vergies à l'ouest de la Somme. Si sa fille est repartie en Ukraine, la sexagénaire se sent "chez elle" en France.

Tetiana devant sa maison de Vergies (Somme) Tetiana devant sa maison de Vergies (Somme)
Tetiana devant sa maison de Vergies (Somme) © Radio France - Florent Vautier

C'est dans sa maison, située au début d'une petite rue tranquille que reçoit Tetiana. Dans la cour de ce qui était auparavant une ferme laissée libre après le décès de son occupant et prêtée par la mairie de Vergies, cette femme de 60 ans a planté un drapeau ukrainien, qu'elle n'hésite pas à brandir fièrement quand on lui demande de poser pour la photo.

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C'est dans cette maison qu'elle est arrivée à la mi-mars 2022, quelques jours après le début de l'invasion russe en Ukraine, le 24 février. C'est un couple d'habitants de Vergies, Paul et Maude qui sont venu la chercher à la frontière polonaise, avec sa fille Valeria et son petit-fils Daniel, 4 ans. Avec eux une autre mère et sa fille.

Tetiana et son petit-fils Daniel dans leur maison de Vergies (Somme)
Tetiana et son petit-fils Daniel dans leur maison de Vergies (Somme) © Radio France - Florent Vautier

Un an après, Tetiana vit seule avec son petit-fils. Valeria, sa maman est repartie en Ukraine. "Elle pensait que sa place était là bas, pour être une patriote et défendre son pays" raconte Tetiana dans sa langue maternelle, son téléphone portable nous servant de traducteur. "Mais je parle avec elle tous les jours au téléphone. Elle veut entendre son fils, voir comment évolue sa voie, ce qu'il sait faire, comment il se débrouille à l'école."

Des voisins solidaires

Pour Tetiana, c'est "presque impossible de trouver un emploi ici". "Je ne suis plus très jeune", confie-t-elle malicieusement. Mais pourtant, son quotidien est bien rythmé. Notamment par le jardinage, sur un terrain là aussi prêté par la mairie. "Je plante des pommes de terre, des carottes, des oignons, des radis, des tomates et des concombres... Et les gens m'aident beaucoup !" Il y a aussi 4 poules pondeuses, qui sont apparemment quelque peu capricieuses à entendre Tetiana.

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La solidarité des habitants de Vergies, devenus ses voisins, la touche beaucoup. "Ici, j'ai trouvé une deuxième famille", s'émeut Tetiana. "Tout le monde est devenu des frères et soeurs pour moi, je suis confiante pour l'avenir parce que les gens me traitent avec tant d'amour de soins et de bienveillance. Je ne m'attendais pas ça !". Sur la possibilité de retourner un jour en Ukraine, elle dit vouloir s'occuper de son petit-fils. "Je ne veux pas qu'il entende et qu'il voit la guerre". Mais "si on a besoin, de moi, je serai dans mon pays à la fin de la guerre. Bien sûr, on ira là bas."

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