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Tours : malgré des places d'hébergement supplémentaires, des sans-abris dorment toujours dans la rue

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A Tours, le gymnase des Fontaines a ouvert ses portes aux sans-abris ce jeudi soir pour cinq nuits. A l'intérieur, une trentaine de places qui viennent ainsi renforcer le dispositif d'hébergement d'urgence. Malgré tout, des sans-abris se retrouvent encore sans solutions.

A Tours, des sans-abris n'ont toujours aucune solution d'hébergement la nuit, malgré les places supplémentaires débloquées par la préfecture A Tours, des sans-abris n'ont toujours aucune solution d'hébergement la nuit, malgré les places supplémentaires débloquées par la préfecture
A Tours, des sans-abris n'ont toujours aucune solution d'hébergement la nuit, malgré les places supplémentaires débloquées par la préfecture © Maxppp - Fabien Cottereau / Maxppp

Il va encore faire très froid ce vendredi. Devant des températures qui ne devraient pas se radoucir avant plusieurs jours, une trentaine de places d'hébergement ont été débloquées par la préfecture d'Indre-et-Loire. Elles sont ouvertes depuis ce jeudi soir au sein du gymnase des Fontaines à Tours. Elles le resteront jusqu'à mardi matin.

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Ces places viennent ainsi s'ajouter aux plus de 800 autres hébergements d'urgence disponibles dans le département. Mais pas sûr qu'elles règlent tous les problèmes.

"Soit tu dors chez un ami, soit tu dors dehors. C'est ça, la vie de la rue"

Chaque semaine, depuis maintenant un mois, celui qui se fait appeler LKS se confronte à la même routine. "J'appelle le 115. C'est pas facile. Des fois il y a de place, des fois il n'y a pas de place. Si tu n'as pas de place, soit tu dors chez un ami, soit tu dors dehors. On n'a pas trop le choix. C'est ça, la vie de la rue". L'homme de 34 ans décroche un hébergement d'urgence une fois sur deux. Cette semaine, il dort dans un foyer au Sanitas, mais lundi prochain, il n'en sait rien.

Pour Ophélie en revanche, c'est malheureusement une certitude. Cette jeune fille de 27 ans ne pourra être accueillie dans le nouveau gymnase ouvert par la préfecture. Celui-ci n'accueille pas les chiens. Et il est hors de question qu'elle laisse tomber le sien qui s'appelle Aka.

"Il faut que j'arrive à trouver des solutions en gardant mon chien"

"Non, non, je ne peux pas abandonner mon chien" s'écrie-t-elle. "Je ne peux pas choisir de laisser mon chien pour que moi, j'aille mieux. Ce n'est pas possible. Je me suis retrouvée dans cette situation, il a rien demandé, lui. Donc ce n'est pas à lui de partir pour que j'aille mieux. Il faut que j'arrive à trouver des solutions en gardant mon chien".

En attendant, la nuit dernière, Ophélie a du dormir sous un porche, rue Nationale. "Moi, j'ai ma bestiole qui me réchauffe. C'est bien. Mais même lui, j'ai été obligée de lui faire un pull et une écharpe, et pourtant il a de la fourrure. Mais non, ça passe pas, il fait trop froid". Elle le répète. "Il fait trop froid". Si on lui proposait un hébergement possible avec son chien, Ophélie le dit d'emblée, "bien sûr" qu'elle irait.d

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