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Savoie et Haute-Savoie : pourquoi le prix des forfaits des stations augmente plus que l’inflation ?

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La saison de ski est lancée avec de bonnes conditions de neige, contrairement à l'an passé. Mais comme l'an dernier : le prix des remontées mécaniques augmentent. Explications d’Alexandre Maulin, président de Domaines Skiables de France, le syndicat des exploitants de domaines skiables.

La station de la Plagne, en Savoie, durant l'hiver 2022-2023. La station de la Plagne, en Savoie, durant l'hiver 2022-2023.
La station de la Plagne, en Savoie, durant l'hiver 2022-2023. © Radio France - Anabelle Gallotti

"Jamais la pratique du ski alpin n'aura couté aussi cher" selon l'UFC Que Choisir qui publie une enquête dans le numéro de décembre déjà en vente. L'UFC qui indique que "l'envol des tarifs de l'électricité n'explique pas tout". Cette année, cela coûte 70 euros la journée adulte pour l'immense domaine du Paradiski, par exemple, en Tarentaise, mais les domaines de taille moyennes deviennent aussi chers. Comptez 50 euros à Valmeinier, en Maurienne, à la place de 46 euros en 2022-2023. Cela passe de 42 à 46 euros aux Gets, de 41 à 47 à l'Espace Diamant des Saisies. La petite station des Aillons dans les Bauges reste sous la barre des 30 euros pour un adulte.

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France Bleu - On attaque la saison avec un sujet qui fâche, le prix des remontées mécaniques qui bondit encore. Après 6% de hausse l'année dernière, cette année, la tendance s'annonce similaire voire plus. Est-encore à cause de l'inflation ?

Alexandre Maulin, président de Domaines Skiables de France - Oui, dans les stations, les hausses arrivent d’un coup, on ne peut pas lisser ou faire des augmentations progressivement, comme sur d’autres produits qu’on achète toute l’année. Donc pour les forfaits, on voit l’inflation arriver sur nos tarifs subitement.

Pourtant, certaines stations augmentent leurs tarifs de 10%, c'est bien supérieur à l'inflation. Pourquoi ?

C’est l’effet de rattrapage. Par ailleurs, certaines stations doivent aussi revoir leur politique tarifaire de réajustement par rapport à des investissements par exemple. Dans nos charges, l’électricité a beaucoup augmenté. Comme le prix des carburants pour les dameuses. Il y a aussi tous les autres coûts, que tout le monde voit augmenter tous les jours. Nous devons également prendre en compte les augmentations des salaires de nos collaborateurs, pour suivre le coût de la vie.

Est-ce qu’il faut comprendre que les salaires des saisonniers vont augmenter ?

Tous les services des stations augmentent. La rétribution de nos collaborateurs est un poste de dépense très important. Le Smic a augmenté et on travaille d’année en année pour ajuster les salaires de nos collaborateurs. Ce sont des calculs serrés pour que cela n’impacte pas trop le tarif des forfaits et permettent à nos collaborateurs de ne pas perdre leur pouvoir d’achat.

Nous avons des témoignages sur France Bleu de skieurs qui disaient que ça devenait trop cher. Est-ce que craignez une baisse des ventes des forfaits saisons pour les locaux ou les pour les jeunes par exemple ?

Aujourd’hui les réservations sont au même niveau ou même supérieures à celles de l’an dernier, qui était une très belle saison. Alors oui : on fait tout pour limiter l’augmentation des prix des forfaits pour que ça ne fasse pas fuir les clients. Mais malheureusement, le prix de nos forfaits doit continuer à suivre l’évolution de nos coûts. Et le forfait représente en moyenne 15 à 20 % du prix du séjour. Le prix du forfait c’est aussi comme les autres produits : il y a plusieurs gammes. On peut aller sur les forfaits les plus chers dans les plus grandes stations, comme on peut trouver les hôtels 4 ou 5 étoiles. Et, sinon, on a différents types de stations pour adapter à toutes les bourses l’offre que l’on peut proposer. Par ailleurs, les stations proposent des offres avec des forfaits moins chers le samedi par exemple.

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