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Sainte-Suzanne : après une réunion publique, une partie des habitants toujours favorable à la défusion

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L'association J'aime Sainte Suzanne organisait une réunion publique ce jeudi 18 avril 2024 pour savoir s'il fallait poursuivre le combat pour la défusion avec Orthez après plusieurs années de bataille juridique. Aucune décision concrète prise, mais l'association envisage de faire une consultation.

Une soixantaine de personne s'est réunie pour évoquer l'avenir de Sainte-Suzanne, et la poursuite ou non du combat judiciaire Une soixantaine de personne s'est réunie pour évoquer l'avenir de Sainte-Suzanne, et la poursuite ou non du combat judiciaire
Une soixantaine de personne s'est réunie pour évoquer l'avenir de Sainte-Suzanne, et la poursuite ou non du combat judiciaire © Radio France - Fanny Narvarte

"C'est l'heure du choix", écrivait l'association J'aime Sainte Suzanne pour convier les habitants à la réunion publique organisée ce jeudi soir dans la salle des fêtes de la commune. Une soixante de personnes a répondu à l'appel pour parler du sujet houleux de la défusion avec Orthez. Le 29 mars dernier, le tribunal administratif de Pau a une nouvelle fois rejeté le recours de l'association contre un arrêté de la préfecture qui disait qu'une défusion n'était pas possible. Après plusieurs années de procédures judiciaires, les membres du collectif ont donc préféré consulter les habitants lors d'une réunion publique, avant de faire appel. Et aussi pour partager leur épuisement.

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Travail chronophage

Dix ans de bataille juridique, ça prend du temps. Au début, pour les recours auprès des tribunaux administratifs, les membres de l'association ont monté les dossiers seuls, sans l'aide d'un avocat. "C'est un travail fou, c'est des heures et des heures d'écriture. On est usé, avec toute l'énergie qu'on a donnée depuis dix ans donc si on repart, c'est avec beaucoup plus de main d'œuvre. Il y a les paroles qu'on a entendues là, mais derrière il faut des actes", prévient Claire Édon, membre du conseil d'administration de J'aime Sainte-Suzanne. Sur les dix membres de l'association, deux ont voulu rendre leur tablier.

Depuis 2014, il y a visiblement eu pas mal de turnovers dans l'association. Des querelles aussi. Des tensions qui se sont un peu ranimées lors de la réunion. "Ça a pété des amitiés, mais il ne faut pas oublier qu'on a un même objectif", rappelle une des organisatrices. Tous semblent d'accord sur un point : ces décisions des tribunaux administratifs sont "un scandale démocratique".

"Il faut être pragmatique"

Reste à savoir s'il faut aller plus loin. Pour faire appel, il faut obligatoirement être accompagné par un avocat, qui coûterait 4 800 euros. Les comptes de l'association affichent 2 000 euros. Il en manque encore un peu. Certains s'interrogent aussi sur la légitimité de ces actions. "On n'est pas représentatif", déplore-t-on dans la salle, alors que moins de 6% de la population a fait le déplacement. Plusieurs personnes proposent de faire une consultation publique, ou un vote. Mais le timing est serré. L'association a jusqu'au 27 mai pour faire appel, auquel cas la procédure sera définitivement clôturée.

Pour d'autres, comme Jean Flous, ancien président de J'aime Sainte-Suzanne, ce n'est plus la peine de s'acharner : "Ce combat devient un peu la risée. Je pense qu'on retrouverait une ambiance plus chaleureuse en arrêtant". Il était aux manettes en 2018, lors du premier refus. "Les dossiers étaient parfaits et on a été retoqué avec des arguments incompréhensibles. À mon avis, l'État n'ira jamais dans notre sens. Il faut être un peu pragmatique", regrette Jean Flous. Une décision doit être prise rapidement pour organiser, ou non, une consultation. Mais ça aussi ça prend du temps et de l'énergie.

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