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Résistance : le cimetière du Pas de l'Aiguille dans le Trièves classé nécropole nationale

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Entre le 21 et le 23 juillet 1944, 28 maquisards tiennent tête à un bataillon allemand au Pas de l'Aiguille, au dessus de Chichilianne dans le Trièves. Huit d'entre eux sont morts. Dimanche, une centaine de personnes est venue commémorer leur acte de bravoure.

Huit résistants sont enterrés au Pas de l'Aiguille, qui domine la commune de Chichilianne. Ils sont morts entre le 21 et le 23 juillet 1944.
Huit résistants sont enterrés au Pas de l'Aiguille, qui domine la commune de Chichilianne. Ils sont morts entre le 21 et le 23 juillet 1944. © Radio France - Laurent Gallien

C'était il y a 74 ans jour pour jour. Du 21 au 23 juillet 1944, un groupe de 28 résistants est positionné au-dessus du hameau de la Richardière, au Pas de l’Aiguille dans le Vercors. Pendant 36 heures, ces maquisards résistent aux assauts de mortiers, d’explosifs et de grenades des Allemands. Huit sont morts dans ce combat. 

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Dimanche, la commune de Chichilianne leur a rendu hommage. Cette année, la nécropole est devenue nationale, la 274ème en France, c'est à dire que c'est désormais le ministère des armées qui en a la responsabilité. Plus aucun des combattants du Pas de l'Aiguille n'est en vie aujourd'hui. C'est donc le maire de Chichilianne, Yann Souriau, qui raconte cet épisode de bravoure qui a eu lieu il y a 74 ans sur sa commune : "Ils ont réussi à se réfugier dans la grotte pendant trente heures, ce qui leur a permis de freiner le passage d'un bataillon allemand qui devait aller attaquer Vassieux."

Le cimetière est désormais devenu nécropole nationale, c'est à dire confié au ministères des armées.
Le cimetière est désormais devenu nécropole nationale, c'est à dire confié au ministères des armées. © Radio France - Laurent Gallien

Trois des maquisards se sont suicidés pour ne pas se rendre aux Allemands." Yann Souriau, maire de Chichilianne

Huit d'entre eux sont morts, dont trois se sont suicidés car ils étaient blessé et ils ne voulaient pas se rendre aux Allemands. Mais ce qui est miraculeux c'est qu'au petit matin, 18 résistants parviennent à s'enfuir, ils ont dévalé le torrent, sans se blesser, et sont arrivés au village de Chichilianne, où les habitants les ont aidé à rejoindre Mens où ils ont continué le combat" poursuit l'élu.

Les participants à la commémoration ont entonné la Marseillaise, ainsi que l'hymne de la Résistance : le chant des partisans.
Les participants à la commémoration ont entonné la Marseillaise, ainsi que l'hymne de la Résistance : le chant des partisans. © Radio France - Olivia Chandioux

Les gens du village ont creusé les tombes près de la grotte en quatre heures seulement." se souvient Marthe qui avait huit ans en 1944

Marthe habite Chichilianne depuis toujours. Elle avait huit ans ce mois de juillet 1944 : "je me souviens du bruit des combats. On ne savait pas du tout ce qui se passait mais on entendait le bruit des canons. Et je me souviens après, quand ça a été fini, des gens sont venus chercher mon oncle, qui était le maire du village, pour qu'ils rassemblent des gens pour enterrer les gens morts là-haut dans la grotte. Ils ont creusé les tombes en quatre heures." Au total, les combats du Vercors ont coûté la vie à plus de 600 maquisards et 200 civils.

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