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Réfugiés ukrainiens : travailler pour avoir un semblant de vie normale

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Voilà presque six mois qu'ils sont réfugiés en France. A Siouville-Hague dans la Manche, une 30e d'Ukrainiens vivent dans un centre de vacances qui domine la plage. Une dizaine d'entre eux travaille aujourd'hui.

Serge Tirel entouré de quelques réfugiés ukrainiens hébergés à Siouville-Hague. Serge Tirel entouré de quelques réfugiés ukrainiens hébergés à Siouville-Hague.
Serge Tirel entouré de quelques réfugiés ukrainiens hébergés à Siouville-Hague. © Radio France - Benoît Martin

Le lieu est plutôt paradisiaque : un petit village normand face à une vaste plage de sable fin. C'est ici que sont logés quelque 30 Ukrainiens arrivés au printemps. Principalement des femmes avec enfants. Depuis, le petit groupe a transformé "le Siou", un centre de vacances de l'agglomération du Cotentin, en petite enclave ukrainienne. Chaque jour ou presque, Serge Tirel, adjoint au maire de Siouville, vient s'assurer que tout va bien pour ces réfugiés, et régler quelques problèmes administratifs. Après le temps de la reconstruction pour ces familles marquées par leur fuite en catastrophe et les conséquences du conflit dans leur pays, est venu le temps de l'intégration qui passe aussi par le travail. 

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Travailler pour s'occuper et s'intégrer

Les plus jeunes sont partis à l'école, au collège ou encore au lycée. Quant aux adultes, plusieurs d'entre eux ont fait état de leur souhait de pouvoir travailler. Ils sont ainsi une 10e aujourd'hui à avoir un emploi. L'un d'eux travaille aux espaces verts de la municipalité. Les autres dans les restaurants du secteur mais aussi en grande surface, comme Irina, venue d'Odessa. "Je travaille tous les matins dans un supermarché. Je m'occupe de la mise en rayon. Ca se passe bien, mes responsables sont satisfaits de mon travail. Nous avons été très bien accueillis. " 

Un peu plus loin, Nathalia s'apprête à prendre son poste dans un restaurant de la commune. Esthéticienne en Ukraine, elle est heureuse d'avoir retrouvé avec cet emploi, un semblant de normalité dans sa vie. "Nous avons besoin de travailler. Nous y sommes habitués en Ukraine. On ne veut pas rester sans rien faire. Et puis c'est une manière de s'intégrer et de remercier les gens qui nous accueillent et nous aident." 

La mobilité, obstacle à l'embauche

Evidemment, il y a la barrière de la langue, mais grâce aux cours prodigués, la compréhension est meilleure chaque jour. Ca n'est en tout cas pas un obstacle à leur embauche pour Stéphanie, la gérante du restaurant le Balligan, qui emploie 2 ukrainiens au coeur de Siouville-Hague. "Ils font très bien le travail, on communique avec les traducteurs de nos smartphones et tout se passe bien. Dans un contexte où il est difficile de trouver de la main d'oeuvre, leur embauche nous facilite le quotidien"

Serge Tirel, l'adjoint au maire, se réjouit de chaque embauche et regrette de ne pas avoir pu trouver de poste à une réfugiée qui était professeur dans son pays. Pour lui, le principal obstacle à la généralisation de l'embauche de ces Ukrainiens reste la problématique de la mobilité. "La plupart sont sans voiture et il faut compter sur des bénévoles pour les emmener au travail".  D'ici quelques semaines, l'élu pourrait avoir de nouveaux réfugier à faire embaucher car le centre devrait accueillir de nouveaux venus. 

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