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L'avenir des Ukrainiens de Siouville en question

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Les 34 réfugiés ukrainiens accueillis dans le centre de vacances Le Siou, à Siouville-Hague, s'inquiètent de leur avenir. Une récente réunion entre les services de l'Etat et la mairie a fait craindre un départ anticipé et un relogement dans un hôtel.

Les Ukrainiens de Siouville-Hague s'interrogent sur leur avenir dans le centre de vacances du Siou. Les Ukrainiens de Siouville-Hague s'interrogent sur leur avenir dans le centre de vacances du Siou.
Les Ukrainiens de Siouville-Hague s'interrogent sur leur avenir dans le centre de vacances du Siou. © Radio France - Benoît Martin

Depuis le mois de mars 2022, le centre de vacances "Le Siou", à Siouville-Hague est devenu un havre de paix pour des dizaines d'Ukrainiens ayant fui la guerre dans leur pays. Entre 30 et 50 personnes, selon les périodes, sont hébergées sur place et disposent de chambres et d'espaces communs adaptés à leurs besoins. La municipalité a fait le nécessaire pour faciliter l'intégration de cette population sur la commune, a mis sur pied des cours de français et diverses activités. Les enfants sont scolarisés dans les établissements du secteur, et plusieurs réfugiés ont également pu travailler dans des restaurants, des commerces, ou pour la collectivité.

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Relogement à l'hôtel dès le 20 février

Seulement, "Le Siou" n'est pas une structure communale, mais un centre de vacances appartenant à l'agglomération du Cotentin. Dès le début, il a été fixé que le site serait récupéré au 31 mars 2023, pour procéder à quelques travaux avant sa remise en location pour des groupes, sachant que des réservations ont eu lieu. Mais en début de semaine, lors d'une réunion avec les services de l'Etat, le maire de la commune de Siouville-Hague apprenait que le centre de vacances allait devoir être vidé de ses occupants d'ici le 20 février, soit avec plus d'un mois d'avance sur le calendrier prévu, et que les Ukrainiens seraient relogés à l'hôtel "L'Eden", un établissement situé le long de la nationale 13 à Brix, qui accueille déjà deux familles et où l'Etat a déjà réservé les chambres nécessaires.

Un délai supplémentaire obtenu jusqu'à l'été

La mesure a suscité l'inquiétude des familles présentes à Siouville-Hague et dont les enfants sont scolarisés dans le secteur. Pour les bénévoles qui les accompagnent au quotidien, la solution n'est pas adaptée. Différents entretiens ont eu lieu depuis entre la mairie et l'agglomération du Cotentin, mécontente d'avoir été laissée à l'écart du rendez-vous fixé par les services de l'Etat, et une solution transitoire a été trouvée. L'agglomération accepte que les familles ayant des enfants scolarisés puissent rester jusqu'au 30 juin, autrement dit, jusqu'à la fin de l'année scolaire. Les autres Ukrainiens présents, devraient eux, quitter les lieux avant le 31 mars. D'après l'adjoint au maire de Siouville, Serge Thirel, en charge du dossier, cela représenterait 4 personnes seulement contraintes de quitter le centre avant l'été. Il espère, pour elles aussi, obtenir un délai supplémentaire.

Si la nouvelle d'un maintien dans les lieux jusqu'à la fin juin a rassuré les Ukrainiens de Siouville-Hague, ils restent préoccupés par l'après et les conditions dans lesquelles ils seront relogés.

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