Réforme des rythmes scolaires : les choix de la mairie contestés à Bordeaux
Les parents d'élèves de la FCPE et le syndicat enseignant SNU-IPP appellent à la mobilisation contre la façon dont la réforme des rythmes scolaires va s'appliquer à Bordeaux. Une manifestation est prévue ce mercredi en fin d'après-midi devant l'Inspection Académique.
La réforme des rythmes scolaires est "piétinée" à Bordeaux. Voilà ce que pense la FCPE. La principale fédération de parents d'élèves de ce mène en ce moment une campagne de pétitions aux portes des écoles, pour dénoncer le projet de la mairie, applicable dès la rentrée de septembre aux 16.500 élèves répartis dans les 99 écoles de la ville. Pour sa part, le Snu-Ipp, syndicat enseignant, appelle à une rassemblement sur le même thème ce mercredi en fin d'après-midi devant l'inspection académique à Bordeaux.
Ces parents d'élèves estiment que la mairie ne respecte pas les engagements pris lors de la phase de concertation. Ainsi, la garderie sera payante pour les parents dès la fin des cours à 16h, et le mercredi midi, la cantine sera reservée aux enfants qui fréquenteront l'après-midi le centre de loisirs
"Les parents vont supporter un coût supplémentaire pour un moindre bien-être de leurs enfants, qui seront plus fatigués."
— Florence Louis, maman d'un élève de maternelle et d'un élève d'élementaire
Maryline Bercies a un petit garçon en maternelle sur la rive droite, à Bordeaux. Les nouveaux horaires ne vont pas lui faciliter la vie.
Pour la FCPE, ces difficultés sont dûes au fait que l'enveloppe consacrée aux nouveaux rythmes scolaires par la ville de Bordeaux – 1,8 millions d'euros – n'est pas suffisante.
"C'est une politique de l'enfance au rabais. La municipalité préfère mettre l'argent dans le Grand Stade, plutôt que dans un système éducatif de qualité."
— David Privat, représentant de la FCPE
Des critiques que n'acceptent pas la mairie : Emmanuelle Cuny, l'adjointe au maire chargée de l'éducation, explique que l'État, qui sabre dans les aides aux collectivités locales, a manqué à ses promesses en matière d'aide budgétaire.
"Nous n'avions pas le choix. Une réforme à 5 millions d'euros, ç'aurait été deux points d'impôts en plus. Alain Juppé a choisi de ne pas augmenter les impôts."
— Emmanuelle Cuny
La mairie insiste sur le fait que contrairement à la ville de Lyon, elle a choisi de ne pas faire payer les activités périscolaires.
De son côté, le Snu-Ipp parle d'un projet où subsistent beaucoup de zones d'ombre, qui n'augmente pas les horaires des matinées de classe, et d'un gain minime en fin de journée (une demi-heure de cours en moins).
"La réforme se fait au détriment des élèves et de la qualité de l'enseignement."
Le rassemblement à l'appel de ce syndicat est prévu ce mercredi à 17 h 30, devant les locaux de la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale, l'ex-Inspection académlque, quartier du Grand-Parc, à Bordeaux.
Ma France : Améliorer le logement des Français
Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.
Gironde : l'info en continu
Gironde : les plus consultés
Deux Bordelaises dans le film "Moi aussi", de Judith Godrèche, pour témoigner des violences sexuelles
France Bleu GirondeAprès sa petite "tape" sur le président de Bayonne, le manageur de l'UBB Yannick Bru écope d'un simple avertissement
France Bleu GirondeLe Porge : un tunnel sous la dune pour laisser passer un câble à très haute tension
France Bleu Gironde