Réforme des retraites : un "chamboule ta retraite" devant la permanence en Dordogne du député de la majorité

Une manifestation aux allures de fête foraine. Ce lundi 22 mai, devant la permanence du député Jean-Pierre Cubertafon à Lanouaille, en Dordogne, une centaine de militants de l'Intersyndicale se prêtent à des jeux. Sur le sol, un jeu de l'oie géant est dessiné à la craie. Pour l'occasion, il est intitulé "Va vite à la retraite !".

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Les syndicats veulent continuer à se mobiliser contre la réforme des retraites après son adoption par 49-3 par le gouvernement. Ils demandent au député Modem de voter l'abrogation du recul de l'âge légal de départ à 64 ans, le 8 juin prochain. Ce jour-là, l'Assemblée nationale doit examiner une proposition de loi déposée par le groupe LIOT.

Des jeux sur la réforme des retraites

Les militants lancent le dé, avancent de deux cases, reculent de trois. "Est-ce que tu es capable de me citer un membre du gouvernement ?", demande Frédéric Dousseau, secrétaire général adjoint de la CGT Dordogne et animateur du jeu. "Agnès Pannier-Runacher !", répond une militante. Bonne réponse : direction la ligne d'arrivée, synonyme de retraite à 60 ans.

Un Molky "la quille avant 64 ans", le jeu "lâche ta pièce, t'aura ta pension", les fléchettes "vise ta retraite", ou encore un "chamboule ta retraite" variante du "chamboule-tout" viennent compléter la liste des activités.

Le député absent

Jean-François, vainqueur d'une partie de jeu de l'oie, a un sourire de courte durée. Le militant souhaitait s'adresser directement au député. Mais il n'est pas à sa permanence. "Je ne pense pas qu'il changera d'opinion, admet-il*, mais il faut que nos représentants se rendent compte que le peuple ne veut pas de cette réforme*".

Contacté par téléphone, Jean-Pierre Cubertafon explique qu'il s'est rendu ce lundi à Paris pour débuter un débat à l'Assemblée nationale sur la loi de programmation militaire dans la commission de la défense nationale et des forces armées dont il est vice-président. Il se dit prêt à recevoir l'intersyndicale sans fixer de date. Les syndicats, eux, donnent rendez-vous le 6 juin pour la 14ème journée de mobilisation, deux jours avant le vote sur l'abrogation de la loi.