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Réforme des retraites : transports, écoles, énergie… les prévisions de grève secteur par secteur

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  • France Bleu

Pour le sixième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, les syndicats veulent faire monter la pression d'un cran. Plusieurs d'entre eux appellent à la grève reconductible à compter de ce mardi 7 mars. Voici les secteurs concernés.

Du côté des chemins de fer, tous les syndicats de la SNCF appellent à la grève reconductible à partir du 7 mars (photo d'illustration). Du côté des chemins de fer, tous les syndicats de la SNCF appellent à la grève reconductible à partir du 7 mars (photo d'illustration).
Du côté des chemins de fer, tous les syndicats de la SNCF appellent à la grève reconductible à partir du 7 mars (photo d'illustration). © Maxppp - Thomas Padilla

Plus déterminés que jamais, les huit principaux syndicats de France sont prêts "à mettre la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars" pour s'opposer au projet de réforme des retraites du gouvernement. Certains d'entre eux souhaitent durcir le mouvement et appellent à une grève reconductible à compter de ce mardi. France Bleu fait le point sur les secteurs concernés.

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À la SNCF

Du côté des chemins de fer, la SNCF annonce un trafic "très perturbé" avec en moyenne 1 train sur 5 pour mardi. Tous les syndicats de la SNCF appellent à la grève reconductible à partir de ce 7 mars. La CFDT-Cheminots a fini par se rallier à la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire et Sud-Rail. Les quatre syndicats représentatifs du groupe public se sont mis d'accord pour durcir le mouvement, comme l'avaient déjà annoncé le 11 février l'ensemble des organisations syndicales représentatives de la RATP qui ont, elles aussi, appelé à un mouvement reconductible.

Interrogée lors de sa visite du Salon de l'Agriculture, Elisabeth Borne a appelé les syndicats à la "responsabilité". "On peut s'opposer, on peut faire grève, notamment le 7. Ensuite, je pense aussi qu'il faut que chacun prenne en compte la nécessité des Françaises et des Français de se déplacer, donc c'est un appel à la responsabilité", a insisté la Première ministre.

SNCF : les prévisions de trafic pour le mardi 7 mars
SNCF : les prévisions de trafic pour le mardi 7 mars © Visactu

À la RATP

L'intersyndicale (CGT, FO, UNSA, CFE-CGC) à la RATP, les transports parisiens, est la première organisation à avoir appelé à la grève reconductible dans le pays, dès le 11 février. "Si le gouvernement n'entend toujours pas la détermination des travailleurs, de la jeunesse et de tous ceux qui soutiennent ce mouvement unitaire pour exprimer leur colère face à cette nouvelle injustice, il devra assumer le blocage de l'économie dans notre pays", a-t-elle prévenu.

RATP : les prévisions de trafic pour le mardi 7 mars 2023
RATP : les prévisions de trafic pour le mardi 7 mars 2023 © Visactu

Dans l'Éducation nationale

Selon le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, plus de 60% du personnel sera gréviste dans les écoles mardi. Le taux de grévistes le plus élevé chez les enseignants date du 19 janvier, lors de la première journée d'action, avec 42,35% dans le primaire et 34,66% dans le secondaire selon le ministère. Le 19 janvier, les syndicats avaient eux recensé jusqu'à 70% d'enseignants grévistes dans le primaire et 65% dans les collèges et lycées.

Des blocages sporadiques par des lycéens sont également attendus. Idem dans les facultés. Les organisations étudiantes et lycéennes ont appelé à "durcir le mouvement" contre la réforme avec une journée de mobilisation de la jeunesse le 9 mars.

Dans le secteur de l'énergie

La grève reconductible dans l'énergie a débuté vendredi 3 mars, avec des baisses de production d'électricité dans plusieurs centrales nucléaires. Dimanche, elles ont atteint plus de 5.000 mégawatts sur les centrales nucléaires et thermiques, soit l'équivalent de cinq réacteurs nucléaires.

Le mouvement "a vocation à s'étendre", "a minima jusqu'au 7 et a maxima jusqu'à la gagne", a averti samedi la CGT Énergie, promettant "une semaine noire" avec coupures ciblées, blocages, occupations, et toujours "des opérations Robin des Bois" à destination de la population (comme la coupure de radars routiers). Mardi, les assemblées générales pourraient décider localement une "reprise en main du réseau" sans occasionner de perte de puissance, mais en ôtant des mains du gestionnaire du réseau RTE la possibilité de piloter les machines à distance.

Trois des quatre terminaux méthaniers qui permettent d'importer du gaz naturel liquéfié (GNL) en France, ont été mis à l'arrêt pour "sept jours", a indiqué lundi soir la CGT Elengy.

La fédération CGT de la chimie (Fnic-CGT), qui comprend notamment les raffineries, a débuté une grève reconductible ce lundi 6 mars contre la réforme des retraites avec pour objectif de "bloquer l'ensemble de l'économie". Cette mobilisation pourrait entraîner, si elle se prolonge sur plusieurs jours, l'arrêt de certaines raffineries de pétrole. Au-delà de la seule CGT, à la raffineries de Donges, près de Saint-Nazaire, c'est même une intersyndicale CGT-FO-CFDT qui appelle appelé à une grève reconductible à partir de 5h00 mardi.

Toute la branche pétrole et chimie est appelée à faire grève, y compris dans le secteur pharmaceutique, et chez les avitailleurs, chargés d'alimenter les avions en carburants. Nouveauté dans l'industrie : l'appel à la grève dans l'ensemble de la métallurgie et notamment chez les géants du secteur aéronautique, automobile et sidérurgique. Le syndicat de branche espère voir le mouvement reconduit. Dans l'agroalimentaire, la CGT appelle les grands sucriers français à se mettre à l'arrêt à partir de mardi.

Dans le secteur aérien

Les avitailleurs de la France entière, chargés d'alimenter les avions en carburant, sont appelés à se mettre en grève reconductible dès ce lundi soir, a indiqué la CGT. L'impact sur le transport aérien "peut être immédiat", a déclaré le 1er mars à l'AFP Pierre Dalles, délégué syndical du site TotalEnergies Michelet, à Toulouse. L'appel concerne les sociétés GPA, Fas, Skytanking, Sasca, Sap, TotalEnergies, Avitair et WFS, présentes dans les aéroports de Roissy, Orly, le Bourget, Beauvais, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Tarbes, Perpignan, Nantes, Lille, Strasbourg, Rennes, Nîmes, Brest, Nice, Toussus, selon le tract de la CGT.

Dans un communiqué publié jeudi 2 mars, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux aéroports de "réduire leur programme de vols de 20% sur l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle et de 30% sur les aéroports de Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse", les 7 et 8 mars.

Les passagers qui le peuvent sont invités à "reporter leur voyage et à s’informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l’état de leur vol". "Des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir".

Air France prévoit d'assurer près de 8 vols sur 10, dont la totalité de ses vols long-courriers, sans toutefois exclure "des retards et des annulations de dernière minute".

Dans le transport routier

Les routiers ont déjà rejoint le mouvement, certains syndicats comme Force Ouvrière-UNCP appelant à se mobiliser dès dimanche soir avec des blocages de plateformes logistiques, de zones industrielles et des opérations-escargots autour des grandes métropoles. Des barrages filtrants provoquaient dès lundi matin ralentissements et bouchons près de Lille ou Rouen.

Les livreurs des plateformes

La CGT Transports a appelé le 27 février les livreurs des plateformes à rejoindre le mouvement. Rappelant le récent plan social chez Just Eat, qui vise à "remplacer sa flotte de coursiers salariés par des coursiers auto-entrepreneurs du sous-traitant Stuart", la CGT Transports s'est inquiétée de la multiplication de ce statut, qu'elle considère souvent comme du "salariat déguisé". "La somme des cotisations retraites non versées par les plateformes de livraison pourrait même se chiffrer à des dizaines de millions d'euros, une attaque directe contre la solidarité", estime le syndicat, accusant par ailleurs le gouvernement français d'avoir "accompagné la casse des droits de toutes les manières possibles".

Chez les éboueurs

Les éboueurs sont, eux aussi, appelés par leur fédération CGT, majoritaire dans ce secteur, à se mettre en grève reconductible à partir du 7 mars.

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Grève du mardi 7 mars : à quoi faut-il s'attendre ? © Visactu

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