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Haute-Saône : mère d'un garçon mort en Irak, elle met en garde d'autres parents contre la radicalisation

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La Haut-Saônoise Marie-Agnès Choulet a perdu son fils de 19 ans il y a un an. Il était parti en toute discrétion faire le djihad en Syrie en octobre 2013. Seize mois plus tard, elle apprend sa mort par un communiqué de Daech. Pour cette mère de 54 ans, les familles ne doivent pas rester isolées.

Pour M.A. Choulet, dans le doute, mieux vaut composer le N° vert
Pour M.A. Choulet, dans le doute, mieux vaut composer le N° vert © Maxppp

"Quand il nous arrive un drame comme ça, soit on coule, soit on remonte". Voilà ce que dit Marie-Agnès Choulet, un an après la mort de son fils dans un attentat suicide en Irak, revendiqué par Daech. 

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Cette quinquagénaire, qui vit dans un pavillon avec son époux à Port-sur-Vesoul et qui a deux enfants plus grands, a décidé de faire la promotion du numéro vert de lutte contre les filières de recrutement djihadistes (N° vert: 0800 005 696). "Pour remonter, la solution c'est de pouvoir aider les autres. Je ne veux pas qu'ils vivent ce que j'ai vécu pendant 16 mois".

Elle découvre la mort de son fils par un communiqué de l'EI

Son fils Pierre est parti en octobre 2013, à tout juste 18 ans, faire le djihad en Syrie. Comme d'autres parents, elle ne comprend pas ce qui s'est passé, pourquoi c'est arrivé à son fils. Pierre était étudiant à la faculté de Besançon, il aimait le sport. "Les signes", dit Marie-Agnès Choulet, _"on les a vus mais on ne connaissait pas la radicalisation. Nous n'avions pas le numéro vert au moment où notre fils a été embrigadé".   _

Les dernières nouvelles de leur fils remontent à la mi-février 2015 : le groupe Etat islamique annonce que "Abou-Talha al-Faransi", passé en Irak, est décédé dans une attaque menée à l'aide d'un camion piégé contre une caserne de miliciens chiites à 160 km de Bagdad. Marie-Agnès Choulet reconnait son fils sur la photo.

Les familles ont l'impression que leur gamin va être sauvé

Elle dit que bien des parents sont venus à elle pour échanger sur les signes extérieurs qui doivent alerter les proches : une mère est venue lui parler de son fils qui est en faculté et qui a changé. "Il est devenu nerveux, qui s'est fait pousser le bouc, il m'inquiète dans sa façon de parler" , lui a dit cette maman. "Fais le numéro vert", lui a conseillé Marie-Agnès Choulet. 

Elle ajoute: "Ça soulage parce qu'il y a quelqu'un derrière, les familles ont l'impression que leur gamin va être sauvé". Elle ajoute qu'elle ne veut pas mettre les familles dans la psychose. "Je veux faire de la prévention, pas de la psychose", conclut-t-elle.

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