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Pierre Suzzarini, le maire de Mens, est de retour de la frontière ukrainienne avec 31 réfugiés

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Le maire de Mens, Pierre Suzzarini, est revenu de la frontière ukrainienne ce vendredi 15 avril, au matin. Il était parti avec d'autres bénévoles lundi dernier en direction du pays en guerre pour apporter des produits de première nécessité et rapatrier des réfugiés en Isère.

Le maire de Mens et les autres volontaires ont rapatrié 31 réfugiés ukrainiens en Isère. Le maire de Mens et les autres volontaires ont rapatrié 31 réfugiés ukrainiens en Isère.
Le maire de Mens et les autres volontaires ont rapatrié 31 réfugiés ukrainiens en Isère. - Pierre Suzzarini

Après plus de 4 000 kilomètres aller-retour, le maire de Mens, Pierre Suzzarini, et d'autres volontaires sont revenus ce vendredi 15 avril en Isère. Ils étaient partis lundi à la frontière slovaque puis polonaise avec cinq véhicules et de nombreux produits de première nécessité. Sur place, ils ont pu rencontrer des équipes de bénévoles, et de nombreux ukrainiens qui ont fui leur pays à cause de la guerre qui sévit depuis plus d'un mois et demi. Sur le retour, Pierre Suzzarini et ses équipes ont rapatrié 31 réfugiés.

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Ressentir la douleur au plus près

Sur place, Pierre Suzzarini et les autres volontaires ont notamment rejoint des jeunes bénévoles allemands et tchèques. Ils ont aussi pu ressentir, au plus près, la douleur de ceux qui ont quitté leur pays. "C'est très prégnant quand on voit une centaine de lits alignés dans une salle avec des personnes dessus, et toute la chaleur que ces jeunes essayent d'amener à ces personnes qui sont démunies de tout et qui, psychologiquement, sont très fragilisées, explique le maire de Mens. C'est impressionnant de le voir. C'est complètement différent que d'en entendre parler, que de raisonnablement savoir. Parce qu'aujourd'hui, on sait, mais là d'être dans le jus, c'est différent."

Plusieurs kilos de produits de première nécessité ont été donnés aux associations proche de la frontière ukrainienne.
Plusieurs kilos de produits de première nécessité ont été donnés aux associations proche de la frontière ukrainienne. - Pierre Suzzarini

Pierre Suzzarini raconte l'horreur qui se lit sur les visages. "On y voit aussi la reconnaissance d'être là, la peur qu'on reparte sans eux. Toutes les émotions se déchargent parce qu'ils ont vécu des choses assez effroyables pour certains d'entre eux, explique l'élu. Et là, ils nous renvoient une charge émotionnelle qui est énorme. Et moi, c'est ce qui m'a le plus touché."

31 réfugiés accueillis en Isère

Après la collecte, le deuxième objectif était de rapatrier des réfugiés ukrainiens pour les accueillir en Isère. Ce sont 31 personnes qui ont été emmenées dans le département. Parmi eux, une famille de cinq personnes venue tout droit de Marioupol. Le père était marchand de meubles. Mais depuis les frappes russes dans la ville, tout a été rasé. Son atelier n'existe plus. Sa maison non plus. Alors ils sont partis. "Leur objectif, c'était d'aller le plus loin possible, le plus vite possible, pour échapper à cet enfer. Ce sont des gens qui, d'un seul coup, ont tout perdu, décrit Pierre Suzzarini. Ils arrivent avec un tout petit sac à dos, ils font confiance à des gens pour venir vivre dans un endroit du monde qu'ils ne connaissent pas du tout, même si on leur a présenté. Ce sont de sacrées démarches psychologiques."

Cette famille et les autres réfugiés ont été accueillis dans différents coins de l'Isère. Certains à Moirans, quelques-uns à Crémieu, d'autres ailleurs dans le département. Dès mardi, le prochain jour ouvré, ils se rendront tous à la Préfecture pour obtenir le statut de réfugiés temporaires.

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