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Pénurie d'aides à domicile : 200 000 heures non-pourvues dans le Territoire de Belfort

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Le Territoire de Belfort accuse un manque criant d'aides à domicile. 200 000 heures ne sont pas pourvues dans le département. Pour pallier cette situation, des ateliers de découverte des métiers de l'autonomie sont organisés toute l'année.

Des ateliers "sas découverte" sont organisés pour permettre aux personnes intéressées par les métiers du soin d'en connaître un peu mieux la réalité Des ateliers "sas découverte" sont organisés pour permettre aux personnes intéressées par les métiers du soin d'en connaître un peu mieux la réalité
Des ateliers "sas découverte" sont organisés pour permettre aux personnes intéressées par les métiers du soin d'en connaître un peu mieux la réalité © Radio France - Nicolas Joly

Petit département recherche aide-soignants désespérément. "200 000 heures d'aide à domicile ne sont pas pourvues dans le Territoire de Belfort, soit l'équivalent de 100 postes à temps plein", peut-on lire dans le dernier magazine édité par le  Conseil départemental.

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Un manque important, avec des conséquences concrètes rappelle Marie-Hélène Ivol, vice-présidente du Conseil départemental du Territoire de Belfort, en charge des personnes âgées et handicapées. "Il y a des personnes qui sont à domicile, qui ont besoin d'un accompagnement, que ce soit pour la cuisine, pour les soins, pour la toilette, et qui ne peuvent pas avoir le nombre d'heures et d'interventions nécessaires", déplore-t-elle. Depuis sa création par le département en septembre 2022, l'Académie des métiers de l'autonomie essaie de pallier ce manque.

Au-delà des clichés

Des ateliers "sas découverte" sont organisés chaque mois à l'Institut de formation aux métiers de la Santé, à Montbéliard, pour permettre aux personnes intéressées par les métiers du soin d'en connaître un peu mieux la réalité. Dans une fausse chambre d'hôpital. Corentin et Kenny jouent au malade et au soignant. "Vous avez besoin d'aide pour vous lever ?", demande Corentin à son camarade.

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Vu l'équipement qu'il porte, Kenny a en effet besoin d'aide. Des poids sont sanglés sur tout son corps, pour l'alourdir. "Je me sens comme fatigué, c'est désagréable", confie-t-il. Le but : se mettre à la place du patient, pour mieux le comprendre. Ça a du sens, pour Corentin : "ça nous met vraiment à la place de la personne âgée, je trouve ça très important dans ce métier parce que si on ne sait pas ce que ressent la personne en face de nous, ça peut être très compliqué."

Marie Michaud, cadre supérieure de santé, encadre ces sas découverte. "Ça permet de casser les stéréotypes du métier du métier d'aide-soignant", explique-t-elle, "qu'on ne fait que laver des personnes", par exemple. Pour aller au-delà de ces clichés, Marie Michaud met en place "des situations cliniques réalistes", pour explorer le quotidien de ces métiers. Si ça vous intéresse, l'Institut de formation aux métiers de la santé du Nord Franche-Comté organise ce mercredi 10 avril sur son site de Montbéliard une réunion d'information sur les métiers de l'autonomie, ouverte au public à partir de 14h.

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