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Pas de trêve de Noël pour les pompiers de l'Hérault qui restent mobilisés

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On le sait, les pompiers de l'Hérault sont mobilisés 24/24h et 7 jours sur 7. Et Noël ne fait pas exception. France Bleu Hérault s'est rendu au centre d'appels d'urgence du SDIS 34, pour rencontrer ces femmes et ces hommes que vous avez au bout du fil.

Les pompiers du centre d'appel d'urgence de l'Hérault étaient sur le pont ce samedi 25 décembre. Les pompiers du centre d'appel d'urgence de l'Hérault étaient sur le pont ce samedi 25 décembre.
Les pompiers du centre d'appel d'urgence de l'Hérault étaient sur le pont ce samedi 25 décembre. © Radio France - Virginie Vandeville

C'est une journée comme une autre ou presque au Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) 34 de Vailhauquès, ce samedi 25 décembre. Au centre départemental d'appels d'urgence des pompiers de l'Hérault, un seul bonnet de Noël est fixé sur la tête d'un pompier. Les autres ont plutôt un casque-micro pour réceptionner les nombreux appels. 

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En ce jour de Noel, les appels sont certes nombreux, mais relativement plus faibles qu'en temps normal. Les réunions de famille n'y sont pas pour rien. Des appels, comme chaque jour très divers. Sylvain a, au bout du fil, un interlocuteur difficile à entendre. En quelques secondes, il met un terme poliment à la conversation. "Il appelle pour un orteil gonflé. On a souvent ce type d'appel. On ne va pas déplacer une équipe pour cela. Ça ce sont des gens qui sont en famille et qui ne veulent pas quitter le domicile pour aller à l'hôpital, alors ils nous demandent de venir". 

Une entaille au doigt à cause d'un saumon

D'autres appels, eux, sont dans la thématique du jour. "J'ai une gentille dame qui vient de m'appeler car elle s'est fait une entaille au doigt en voulant couper du saumon. Nous avons un peu ri ensemble. Je lui ai conseillé en plaisantant, d'acheter des filets la prochaine fois", ricane Kimberley, une jeune pompier volontaire. Mais pour ne prendre aucun risque, des pompiers iront tout de même auprès de la vieille dame. 

Les appels s'enchaînent tout comme les interventions, suivies de près par les pompiers du SDIS. "Le 24 décembre, nous avons géré 197 interventions. Aujourd'hui ce devrait être similaire. Il s'agit d'interventions ordinaires, à savoir du secours à la personne, quelques incendies et en ce moment du Covid. On peut comparer ce jour de Noel à un samedi soir avec quelques intoxications et des abus d'alcool", précise de son côté l'officier du centre opérationnel départemental des pompiers de l'Hérault, le Commandant David Szteinberg. 

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Du foie gras et des crustacés pour marquer le coup

Un jour comme un autre pour la gestion des interventions, mais qui est forcément "spécial car c'est un jour de fête", finit par reconnaître l'officier. "On est habitué. Quand on est pompier, il n'y a pas de week-end et de jours fériés. Noel, on le fêtera plus tard avec nos familles", ajoute-t-il. Une vision partagée par la dizaine de pompiers présents et sur le pont jusqu'à 19 heures, ce 25 décembre.

"Il y a des appels qui font plaisir. J'ai eu ce matin une vieille dame qui a appelé pour nous souhaiter un joyeux Noel. Elle m'a donné son adresse pour que l'on vienne chercher des chocolats. C'est très gentil. On accepte bien-sûr ce genre d'appels mais il ne faudrait pas non plus qu'il y en ait beaucoup, car il y a de réelles urgences", assure Olivier. Un appel qui fait du bien, lui qui comme ses collègues n'est pas auprès de sa famille_. "On n'est pas avec nos familles donc_ on essaye de recréer une ambiance festive au travail", assure Olivier, un autre pompier. 

Olivier, l'un des pompiers du centre départemental d'appels d'urgence des pompiers de l'Hérault.
Olivier, l'un des pompiers du centre départemental d'appels d'urgence des pompiers de l'Hérault. © Radio France - Virginie Vandeville

Et ça c'est le rôle de Jean-Christophe. Pendant que Sylvain, Kimberley et Olivier prennent les appels, le pompier dresse une table au milieu de l'open-space. Il y dispose d'abord une guirlande lumineuse, puis le voilà, de retour avec d'énormes plateaux de fruits de mer. "Je viens de Bouzigues, alors je m'y connais. C'est moi qui ait ouvert les huîtres! On fait un peu comme tout le monde. On a aussi du foie gras, de la charcuterie et du fromage. On est loin de nos familles, on profite aussi mais entre amis avec les personnes aussi qui travaillent pour le SAMU. Moi je suis content d'être là", assure ce chef de salle. 

"Je pense qu'on aura pas faim ce soir", assure Jean-Christophe, un pompier.
"Je pense qu'on aura pas faim ce soir", assure Jean-Christophe, un pompier. © Radio France - Virginie Vandeville

Il fait des heureux. Dès que les appels se font plus rares, chacun vient picorer les quelques mets présents. 

Kimberley profite d'une absence d'appels pour déguster quelques crustacés.
Kimberley profite d'une absence d'appels pour déguster quelques crustacés. © Radio France - Virginie Vandeville

"Il n'y a pas de jolies histoires de Noël."

Mais hors de question de se relâcher pour autant, car si la journée s'avère plutôt calme, les drames eux s'enchaînent. Deux graves accidents sont signalés à quelques minutes d'intervalle. "C'est une journée souvent surprenante car elle est binaire. Elle peut être vraiment très calme car c'est une fête familiale et les discothèques sont fermées. Elle peut être aussi agitée. C'est le cas aujourd'hui avec quatre blessés graves. On espère que cela va se calmer pour nous et surtout les gens", affirme Olivier Réginard.

"En aucun cas il n'y a de jolies histoires de Noël. Nous sommes la dernière roue du carrosse. On nous appelle quand il n'y a plus rien à faire d'autre. Les miracles de Noël sont rares. C'est bien malheureux" ajoute Laurent, un autre pompier. Avec sa profession, il se doit d'être peu sensible aux accidents et autres affaires qu'il traite au quotidien. "Mais on se dit tout de même que c'est dommage qu'un jour de fête soit terni par un drame" reconnaît l'homme. 

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