Paris : les prostituées de Belleville affirment être harcelées par la police

Le Syndicat du travail sexuel (Stras) et les Roses d’Acier, l’association qui regroupe une centaine de travailleuses du sexe chinoises présentes à Belleville, dénoncent un harcèlement policier contre les prostituées du quartier.

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Tous les jours, des policiers en uniforme en voiture, en moto ou à pied font des contrôles. Ils interviennent surtout boulevard de la Villette et rue de Belleville. Une voiture de police se serait même postée à côté du Bus de prévention de Médecin du Monde qui distribue des préservatifs.

Les associations ont recueilli plusieurs témoignages de prostituées chinoises qui ont subi des pressions policières et des contrôles à répétition, parfois à quelques minutes d'intervalle. Les jeunes femmes racontent comment les policiers les prennent en photo, leur demandent leur papier, déchirent les photocopies de leurs papiers et les chassent de la rue. Les prostituées affirment ne pas savoir pourquoi la police les prend en photo et elles ont peur que les images soient mises sur internet et diffusées en Chine. Ce harcèlement, qu'elles jugent systématiques, les empèche de travailler.

Le maire socialiste du XIXème arrondissement, François Dagnaud, conteste le harcèlement mais il reconnait que la prostitution à Belleville commence à devenir envahissante.

Belleville serait aujourd'hui considéré comme le plus important lieu de prostitution à ciel ouvert de la capitale. Il y aurait près de 300 prostituées dans ce quartier de l'Est parisien.