Nuit de la solidarité : un nombre de personnes sans-abris à la hausse dans les rues de Tours

C'est une situation inquiétante. Le nombre de personnes sans-abris dans les rues de Tours est à la hausse. C'est le triste constat dévoilé ce vendredi par Marie Quinton, adjointe au maire, en charge de la politique de la Ville, au lendemain de l'opération de recensement, la nuit de la solidarité. Les chiffres précis seront connues dans les jours à venir.

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Une deuxième édition lancée par la mairie qui a pour objectif, via un questionnaire, d'identifier cette population et ses besoins aussi bien en matière de logement, que de nourriture. L'occasion également de les guider et les informer sur les structures existantes pour leur venir en aide. "Cette hausse est inquiétante. Dans le même temps, si on revient un an en arrière, on avait 700 places d'hébergement d'urgence ouvertes sur la ville de Tours et sa périphérie. Cette année, c'est 830. Le gymnase des fontaines est également réquisitionné et puis la ville de Tours a augmenté ses efforts pour loger ces personnes avec 40 d'entre elles hébergées, ce qui n'était pas le cas l'an dernier", précise Marie Quinton.

Plus de 200 bénévoles dans les rues

"Le but c'est quand même que toute personne ait un toit sous la tête, tout être humain ait de quoi s'abriter tous les soirs en sécurité. C'est notre but, humaniste, humanitaire, solidaire, je dirai que dans une société, s'il n'y a pas de solidarité entre les personnes, on laisse de côté des gens, c'est dommage", s'émeut François Ferrisse, président de l'association Entraide et Solidarités, présent pour la nuit de la solidarité.

Dans les rues de la ville, l'équipe du secteur Colbert va à la rencontre des sans-abri. "Moi je dors dans un garage", explique Fatima, 40 ans, à l'une des bénévoles. "Le 115 ? je l'ai fait plusieurs fois et à chaque fois on me dit qu'il n'y a plus de places. J'ai arrêté de les appeler", explique-t-elle.

"On a besoin de pouvoir faire la photographie de la situation dans les rues de la ville, la situation dans les hébergements d'urgence. Ces difficultés, il faut savoir les faire remonter pour inventer des solutions qui permettent de comprendre pourquoi les gens arrêtent d'appeler le 115 par exemple. Malheureusement, cette opération, tant qu'il y aura des gens dans la rue, on devra le refaire", conclut Emmanuel Denis, le maire de Tours.