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Noyades : attention aux courants sous-marins et aux risques d’hydrocution dans l'Hérault

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Forcément avec ces pics de chaleurs, qui n'est pas tenté d'aller se baigner en mer, ou encore dans les eaux fraîches des Gorges Héraultaises. Mais pour éviter un accident dramatique, certaines règles sont à respecter. Malgré la sensibilisation, les touristes n'en font qu'à leur tête.

Illustration / sauveteur en mer Illustration / sauveteur en mer
Illustration / sauveteur en mer © Maxppp - Patrick Lefevre

Chaque année, plus de 1.000 personnes meurent noyées en France. Le département de l'Hérault n'est pas épargné. L'Occitanie est la deuxième région en France  la plus touchée par les noyades accidentelles. Ce mardi 28 juillet, une femme de 76 ans est décédée à Palavas-les-Flots suite à un malaise dans l'eau. Le lendemain, un jeune homme a été sauvé in-extremis (dans la même station balnéaire) après un malaise là-aussi.

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L'hydrocution est l'une des premières causes de mortalité par noyade. Pourtant, chaque année, des campagnes de prévention sont organisées pour sensibiliser les baigneurs. Alors que le mercure grimpe avec des pics de chaleurs attendus dans les prochains jours, la plus grande prudence est de rigueur.

La température de la Méditerranée n’était, par exemple, que de 20 degrés (ce mercredi) à Valras-Plage. Il y a encore quelques jours l’eau atteignait à peine les 17 degrés à cause du vent.

"Même si l’envie est grande de se baigner, alors qu’il fait très chaud à l’extérieur, l’écart de température est si important, qu’il faut éviter de plonger sans se mouiller au préalable ".

"Attention aussi aux courants sous-marins méconnus, pourtant très présents en mer surtout en présence d’un vent de sud-est'' rajoute Patrick  Toustou, le délégué interdépartemental de la SNSM. Un baigneur est rapidement emporté vers le large par ces courants surnommés les "tiragnes" par les anciens. Inutile de lutter et de vous épuiser, les sauveteurs conseillent de nager en parallèle à la côte.

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"Nous avons tous une responsabilité".

Le secrétaire d'État chargé de l'enfance et les familles Adrien Taquet a rappelé cette semaine la responsabilité des adultes en termes de noyade. "Il faut que les adultes assument leurs responsabilités et aient une vigilance de tous les instants en ayant toujours les yeux sur les enfants quand ces derniers se baignent, que ce soit dans un cadre en privé ou dans le cadre d'une sortie".

Pour les élus, il est parfois bien difficile de sensibiliser le public. Difficile de leur faire prendre conscience des risques pris explique par exemple la maire de  Colombières-sur-Orb (Mont Caroux / parc naturel régional du Haut-Languedoc). Il est strictement interdit de se baigner dans les Gorges de Colombières. Pourtant des milliers de touristes viennent plonger chaque été dans cette eau fraîche (19 degrés)  malgré les panneaux d'interdiction. 

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Les décès par noyade sont la première cause de mortalité chez les moins de 25 ans d'après une enquête de Santé publique France menée au cours de l'été 2018.

Les sauveteurs recommandent aux baigneurs d'allonger leur serviette dans les espaces surveillés. En cas d'accident une intervention rapide des secouristes permet d'apporter les premiers secours et de dépêcher au plus vite, les moyens nécessaires. 

Comment éviter l'hydrocution ?

Suivez les conseils de la SNCM : 

  • Évitez les changements brutaux de température.
  • Ne vous baignez pas après un repas copieux, ni après une exposition prolongée au soleil.
  • Pas de baignade si vous êtes fatigué (par exemple après un long voyage).
  • Ne vous amusez pas à jeter quelqu’un à l’eau.
  • Mettez-vous à l’ombre après une longue exposition au soleil afin que votre corps retrouve une température normale avant d’aller vous baigner.
  • Entrez dans l’eau progressivement, aspergez-vous les bras, le torse, le visage puis la nuque.
  • Portez une combinaison isothermique pour la pratique des sports nautiques même s’il fait chaud. La différence de température entre l’air et l’eau peut occasionner une hydrocution. 

Que faire en cas d'hydrocution ?

Maintenez la tête de la personne hors de l’eau si vous en êtes capable. Ne prenez pas le risque de vous mettre en difficulté si vous n’êtes pas sûr de vos capacités (cela ferait deux accidents au lieu d’un). Prévenez les sauveteurs au poste de secours si la plage est surveillée ou appelez les secours par téléphone au 196.

Quelle attitude en cas de  malaise dans l’eau ?

  • Ne pas négliger des signes d'alerte montrant que l'organisme commence à souffrir de la chaleur (crampes, fatigue, faiblesse et/ou insomnie inhabituelle) et penser à boire, se mettre au frais. Appeler le médecin s'ils s'aggravent ou persistent plus d'une heure. 
  • Maux de tête violents, nausées vomissements, propos incohérents, perte de connaissance, convulsions, température supérieure à 39°C: c'est le coup de chaleur. Appeler le 15 (le Samu). 
  • Enfin, en cas de fièvre pendant une vague de chaleur, la prise de paracétamol (Doliprane, etc.) doit être validée par un professionnel de santé, en raison du Covid-19, note la SFGG.

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