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Noël en Alsace : les bredele toujours plus chers

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Noël arrive dans moins de cinquante jours et les premiers bredele apparaissent dans les vitrines des boulangeries en Alsace. Des bredele qui, sans surprise, coûteront plus chers cette année à cause de la hausse des prix des matières premières, de l'énergie et de la main d'œuvre.

Les premiers bredele sont sortis des fours Les premiers bredele sont sortis des fours
Les premiers bredele sont sortis des fours © Radio France - Jules Hauss

Quand les matières premières, les salaires et l'énergie coûtent plus chères, les bredele aussi. Les premiers sortent des fours des pâtisseries et arrivent dans les vitrines avec des prix qui grimpent. Ils devraient être compris "entre 42€ et 49€ le kilos cette année" selon le président de la fédération des boulangers du Bas-Rhin José Barroyo. 

Le prix du beurre toujours dans le viseur

"Quand j'ai commencé il y a quinze ans, on tournait plutôt autour des 32€" concède-t-il. Les prix devraient monter d'environ 10% par rapport à l'année dernière. Une année, où il avait déjà fallu composer avec la hausse du prix du gaz et du beurre

Le beurre, c'est d'ailleurs toujours le nerf de la guerre cette année : son prix a quasiment doublé par rapport à l'année dernière. "J'ai commandé 150 kilos, c'est comme ça qu'on peut un peu faire baisser le prix", explique Thomas Helterlé, le gérant de la pâtisserie du même nom dans le quartier Cronenbourg à Strasbourg.

"On est aussi équipé de machines, qui permettent de gagner un peu de temps. Mais on ne peut pas faire beaucoup plus", poursuit-il. Le prix de ses bredele passera de 48 à 49€ cette année à cause de l'inflation. 

Cette hausse constante du prix du beurre passe d'ailleurs très mal auprès de José Arroyo : "On a pris 120% en un an. Autant le blé qui a augmenté avec la sécheresse on peut l'entendre, pareil pour les hausses liées au transport avec les prix du carburant. Pour le lait non."

Les boulangers pâtissiers réfléchissent à privilégier certains sortes
Les boulangers pâtissiers réfléchissent à privilégier certains sortes © Radio France - Aurélie Lagain

Il dénonce les pratiques spéculatives du groupe français Lactalis : "Il a le quasi-monopole en France, voire en Europe et impose une doctrine sur le prix d'achat. Il achète le lait à la quasi-totalité des producteurs, va le vendre en Asie ce qui fait augmenter la demande et donc les prix, de façons tout à fait artificielle."

"On va peut-être privilégier certains types de bredele pour garder des prix corrects" - José Arroyo, président de la Fédération des boulangers du Bas-Rhin 

Au-delà des matières premières, ce qui coûte plus cher c'est aussi la main-d'œuvre selon José Arroyo. "À l'époque, on produisait et toutes nos heures n'étaient pas payées. C'était culturel, c'était comme ça. Aujourd'hui et heureusement, on compte toutes les heures donc le prix de la main d'œuvre est plus cher sur les bredele, qui demandent beaucoup de travail."

Avec d'autres collègues, il réfléchit donc à faire varier le prix de vente, en fonction du temps passé dans l'atelier. "On va peut-être privilégier la production de certains types de bredele pour garder des prix corrects. Ou même avoir des prix différents en fonction des bredele produits. Ceux qu'on produit rapidement comme les butterbredele, seront moins chers et les étoiles à la cannelle, qu'on est obligés de faire à la main, seraient plus chères."

Voilà quelques pistes envisagées pour gérer cette hausse des prix de production. Chaque boulangerie ou pâtisserie aura sa doctrine.

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