Missak Manouchian au Panthéon : "enfin la République reconnaît la Résistance communiste" pour le PCF 79

Il représente le symbole de la Résistance communiste et étrangère pendant la Seconde Guerre mondiale. L'Arménien Missak Manouchian va entrer au Panthéon ce mercredi 21 février avec sa femme Mélinée. Une plaque rendra également hommage à 23 de leurs compagnons, exécutés avec Missak Manouchian il y a 80 ans jour pour jour. Un hommage est également organisé à Niort par le parti communiste et la CGT des Deux-Sèvres. C'est à partir de 18h30 place de la Brèche.

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"Enfin ! 80 ans c'est long"

"Enfin la République française reconnaît la résistance communiste de ces francs tireurs partisans- main d'œuvre immigrée, ces camarades qui se sont engagés contre l'Allemagne nazie, contre l'extrême-droite. Il était temps !", lance Frédéric Giraud, secrétaire départemental du PCF dans les Deux-Sèvres. "80 ans c'est long. Tout le monde savait qu'ils étaient morts pour la France bien qu'ils étaient immigrés comme on dit. Ils croyaient en cette France qui les avait accueilli, ceux qui étaient Juifs, Roumains, Polonais, Tsiganes ... ces idéaux de la Résistance, de la Révolution française, de Victor Hugo, de Jean Jaurès, ça leur parlait et ils étaient prêt à mourir pour ça", poursuit-il.

Un hommage qui a une résonnance aujourd'hui. "Face à une loi immigration qui va de nouveau pourchasser les immigrés en France, face à ces guerres qui existent à travers le monde où des hommes, des femmes fuient leur pays, on n'a pas envie que l'histoire se répète et je crois que cette commémoration prend tout son sens aujourd'hui" pour Frédéric Giraud.

"La décence voudrait que le Rassemblement national reste chez lui"

Le représentant du parti communiste dans les Deux-Sèvres qui se dit choqué de la présence du Rassemblement National à cette panthéonisation. "La décence voudrait que le Rassemblement national reste chez lui aujourd'hui et ne vienne pas commémorer ces camarades qui étaient à l'opposé du RN", estime Frédéric Giraud. "C'est quoi l'extrême-droite ? C'est toujours la même chose : des boucs-émissaires. Pendant un temps ça a été les Juifs. Après ça a été les migrants espagnols, italiens, polonais, les communistes et c'est toujours d'actualité aujourd'hui. On nous refait le même coup, c'est la faute des immigrés. Ils essaient de normaliser leur discours mais ils sont tout sauf sur la normalité", considère le secrétaire du PCF 79.