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Insalubrité : les gens du voyage de la Croix Blanche à Déols progressivement relogés d'ici 2030

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Un protocole d'accord vient d'être signé en cette fin novembre 2023 pour reloger 52 foyers de la Croix Blanche à Déols. Des gens du voyage sont installés sur ce site dont certaines parcelles sont insalubres.

(image d'illustration) (image d'illustration)
(image d'illustration) © Radio France - Sophie Glotin

"C'est un serpent de mer," voilà comment le président de Châteauroux-Métropole, Gil Avérous, évoque le dossier de la Croix Blanche. Ce site, situé à Déols dans l'Indre, accueille des membres de la communauté des gens du voyage sédentarisés. Un protocole d'accord vient d'être signé ce mardi 28 novembre, pour reloger 52 ménages. Un protocole de partenariat entre Châteauroux Métropole, plusieurs maires du secteur, la préfecture, la police nationale, la gendarmerie, le Département, ou encore les bailleurs sociaux (l'Opac et Scalis). Plusieurs élément motivent ce relogement, le premier étant l'insalubrité de certaines parcelles, une problématique qui dure depuis au moins une vingtaine d'années.

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Un bidonville...

Les autorités utilisent le mot "bidonville" pour qualifier la Croix Blanche. En effet, une quinzaine d'arrêtés pour insalubrité ont été pris par la préfecture de l'Indre. La maire de Déols, Delphine Genest, décrit ces quelques habitations concernées : "ce sont des logements-caravanes, avec quelques fois pas de moyens sanitaires dignes de ce nom, et puis des emplacements qui peuvent être souillés pour certains par des carcasses de machines à laver, de voitures..".

... situé sur un site de captage d'eau potable

Ces déchets sont évidement néfastes pour l'environnement et, au-delà du risque que cela représente pour les habitants, c'est aussi problématique pour le captage de l'eau potable effectué à proximité. "Les déchets effectivement sont à ciel ouvert, donc cela peut poser des problèmes d'infiltration, même si Châteauroux-Métropole, bien évidement, est en surveillance sur ce captage (...) On voit bien qu'à terme ca ne peut pas être une cohabitation que l'on peut envisager, puisqu'il y a quand même des normes de sécurité à garantir" explique la secrétaire générale de la préfecture de l'Indre, Nadine Chaïb.

Des problématiques de sécurité

Troisième argument en faveur du relogement d'une partie des habitants de la Croix Blanche : le manque de sécurité du site. Il est situé en bordure de voie ferrée, ce qui avait occasionné un drame, la mort d'un enfant de 18 mois, percuté par un train en mars 2021. "On voit bien à un moment donné que ces familles-là, qui se sont implantées là depuis des années, avec l'agrandissement des familles, avec l'évolution des familles, on voit bien qu'il y a d'autres problématiques indépendamment de la sécurité sanitaire et de la salubrité, il y a des problématiques de cohabitation, d'insécurité aussi pour ces enfants, qui vivent quand même dans ces conditions assez précaires" reconnait Nadine Chaïb. Au sujet des enfants, la secrétaire générale de la préfecture souligne la volonté d'accompagner leur scolarisation, en vue d'une "fréquentation assidue" des établissements scolaires.

Le relogement de certains habitants de la Croix Blanche ne se fera pas en un claquement de doigts. Il est prévu jusqu'en 2030, et pour le moment, toutes les solutions de relogement ne sont pas encore trouvées. La secrétaire générale de la préfecture assure que les familles vivant sur le site sont partie prenante de ce processus, aucun habitant n'était présent lors de la signature du protocole de partenariat.

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