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MÉMOIRE - 60 ans après le drame du métro Charonne à Paris, hommage à une victime nantaise

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Il y a soixante ans, une manifestation réclamant la paix en Algérie était violemment réprimée à la station de métro Charonne à Paris. Parmi les victimes, une Nantaise de 24 ans : Anne-Claude Godeau. Ce mardi 8 février, un hommage lui sera rendu dans le cimetière nantais où elle repose.

Plaque mémorielle en souvenir de la répression sanglante dans la station de métro Charonne à Paris Plaque mémorielle en souvenir de la répression sanglante dans la station de métro Charonne à Paris
Plaque mémorielle en souvenir de la répression sanglante dans la station de métro Charonne à Paris © Radio France - D.R

Il y a 60 ans jour pour jour, le 8 février 1962, neuf personnes étaient tuées lors d'une répression policière dans la station de métro Charonne à Paris. Les victimes étaient toutes des militants CGT qui venaient de participer à une manifestation, à l'appel de plusieurs syndicats et regroupant près de 30.000 personnes, contre les attentats perpétrés par l'OAS, organisation terroriste partisane de l'Algérie Française. Parmi les morts**, la Nantaise Anne-Claude Godeau.** Elle n'avait que 24 ans le jour de cette répression sanglante, qui reste dans les mémoires comme une des heures sombres de la France gaulliste et des balbutiements de la Ve république. 

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Née à Nantes en 1938 dans une famille militante - un papa conseiller municipal communiste, une maman engagée à la CGT - elle rejoint, tout comme ses quatre sœurs, le même syndicat. A 22 ans, elle décroche le concours des PTT et se retrouve rapidement affectée au centre des chèques postaux à Paris.

Une cérémonie d'hommage à Nantes ce mardi

À cette époque-là, en pleine guerre d'Algérie, Paris est régulièrement le théâtre d'affrontements entre partisans de l'indépendance et militants de l'Algérie française. Apres le putsch des généraux à Alger en avril 1961, le Général de Gaulle instaure l'état d'urgence.  Et c'est en vertu de cet état d'urgence que le préfet de police de Paris, un certain Maurice Papon, ordonne à ses troupes de disperser cette manifestation qu'il n'avait pas autorisé. Piégés dans la station de métro Charonne, Anne-Claude Godeau et huit autres manifestants sont tués. Quelques jours plus tard, des milliers de personnes défilent à Nantes pour ses obsèques, 25.000 écrira le journal l'Humanité.

Aujourd'hui une rue à Nantes et une salle de la maison du peuple de Saint-Nazaire portent son nom. Un hommage lui sera rendu ce mardi, à 16h15, au cimetière de la Gaudinière, où repose Anne-Claude Godeau.

L'occasion de revenir sur un moment d'Histoire.

Parce que, même si ça s'est passé il y a maintenant 60 ans, ça reste très important de commémorer sa mort et celle des huit autres militants pour Mireille Yvon, la présidente du centre d'histoires sociales de la branche "activité postale" de la CGT en Loire-Atlantique : "Bien sûr, bien sûr, parce que c'est l'occasion de revenir sur un moment d'Histoire. Quand on voit aujourd'hui les courants d'idées d'extrême droite, cette commémoration a toute sa place dans l'actualité".

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