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Lourdes : des victimes de pédophilie accueillies pour la première fois à la Conférence des évêques

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Les 118 évêques catholiques de France, réunis du 3 au 8 novembre à Lourdes (Hautes-Pyrénées), vont accueillir pour la première fois des victimes d'actes pédophiles subis au sein de l’Église. La principale association de défense des victimes a cependant renoncé à y participer.

Les évêques de France sont réunis à Lourdes jusqu’au 8 novembre Les évêques de France sont réunis à Lourdes jusqu’au 8 novembre
Les évêques de France sont réunis à Lourdes jusqu’au 8 novembre © Maxppp -

Les 118 évêques catholiques de France se réunissent en assemblée plénière dès samedi à Lourdes (Hautes-Pyrénées) et jusqu'au 8 novembre. C'est lors de ce rendez-vous que les prélats ont notamment prévu d'entendre des victimes d'abus sexuels au sein de l'Église, afin de mettre en avant leur travail dans la lutte contre la pédophilie dans le clergé.

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Sept victimes doivent être entendues par la Conférence des évêques de France. La principale association, La Parole libérée, a de son côté renoncé à y participer, ses principaux fondateurs jugeant l'accueil proposé très peu respectueux des victimes.

"Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir" — Mgr Luc Crépy, évêque en charge de la lutte contre la pédophilie.

"Si, à travers toutes ces mesures, la Conférence des évêques de France manifeste sa ferme volonté de mettre en place une culture de bientraitance et de sécurité (...) il n'en demeure pas moins qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. La culture du secret, la tentation de minimiser la gravité des abus sexuels, l'oubli ou le refus d'écouter les victimes et la tentation de vouloir défendre à tout pris l'institution sont autant d'obstacles à surmonter dans l'Eglise", explique Mgr Luc Crépy, évêque en charge de la lutte contre la pédophilie.

Pas de témoignage devant l'hémicycle des évêques

La rencontre samedi ne va pas se faire dans l'hémicycle, comme les victimes le souhaitaient, mais lors de groupes de travail (des "carrefours") réunissant deux victimes et 25 à 30 évêques chacun. Parmi les sujets de discussion proposés par l'épiscopat avec les sept victimes : "L'accompagnement des personnes", "la place et le recours aux droits", "les cas très anciens" ou "l'atteinte spirituelle".

"Signe fort aux évêques"

L'une des victimes, Véronique Garnier, 57 ans, espère cette rencontre "depuis très longtemps". Pour que les évêques "reconnaissent leur responsabilité", sur des crimes qui ont pu être commis selon elle grâce à un "système". Et pour les "interpeller sur la façon dont ils doivent accueillir les personnes abusées". 

Olivier Savignac, partie civile lors du procès mardi à Orléans de l'abbé Castelet et l'ancien évêque André Fort (deux peines de prison ferme ont été requises contre eux), vient à Lourdes pour "envoyer un signe fort auprès des évêques". "Il ne faut pas que ce soit seulement de la com'", dit-il, souhaitant qu'"ils prennent conscience de la gravité des faits".

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