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Loire-Atlantique : à peine arrivés, les réfugiés doivent repartir

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Dix-neuf Érythréens avaient été accueillis dans la région nantaise en novembre dans le cadre du "plan de relocalisation" mis en place par les pays européens. Ils ont obtenu le statut de réfugié en un temps record et vont maintenant être redirigés vers des logements sociaux ailleurs dans la région.

Des migrants attendent d'être enregistrés dans un hotspot en Grèce
Des migrants attendent d'être enregistrés dans un hotspot en Grèce © Maxppp - Socrates Baltagiannis

Ils faisaient partie des premiers migrants pris en charge dans le cadre du "plan de relocalisation" décidé par l'Union européenne en septembre 2015. Pour faire face à l'afflux de migrants, ce plan prévoit d'accompagner certains demandeurs d'asile dès leur arrivée dans les "hotspots" en Italie et en Grèce. Il ne concerne que les Syriens, les Irakiens et les Érythréens. Ces demandeurs d'asile sont ensuite redirigés vers des pôles d'accueil dont Nantes.

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Dix-neuf Érythréens étaient donc arrivés à Nantes en novembre 2015 après un voyage en bus depuis l'Italie. Pris en charge par l'association Saint-Benoît Labre, ils avaient été répartis dans différents logements à Vertou, Clisson, Saint-Sébastien-sur-Loire et Nantes.

Le statut de réfugié en un temps record

Parmi les dispositions du "programme de relocalisation", l'accélération des procédures de droit d'asile. En temps normal, les demandeurs d'asile attendent longtemps pour obtenir ou non le statut de réfugié : plusieurs mois voire plusieurs années. Les 19 Érythréens accueillis en Loire-Atlantique, eux, ont vu leurs dossiers traités en un temps record. "Ils ont obtenu le statut de réfugié en deux, trois semaines", raconte Philippe Couffin, responsable du pôle logement à l'association Saint-Benoît Labre.

Maintenant en règle, la préfecture de région les invite à quitter les appartements qu'ils occupent pour rejoindre des logements de droit commun vacants, en Sarthe et en Mayenne notamment. C'est le cas de ces deux réfugiés rencontrés par France Bleu Loire Océan. "Nous allons au Mans", raconte l'un d'eux en anglais. "J'aime la France, je veux vivre toute ma vie ici maintenant. Dans mon pays, il n'y a pas de liberté. Il n'y a que le service militaire. Je vais essayer de trouver un travail. Je peux faire n'importe quoi."

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Maire-Hélène Allenou, accompagnante sociale, les a aidé dans leurs démarches administratives. "On a un peu senti ce privilège de 19 Érythréens qui arrivent par le biais de ce plan et tout à coup on les fait repartir. Ce que je leur souhaite, c'est qu'ils soient encore suivis par des structures", explique-t-elle.

L'effet des attentats de Paris

Décidé en septembre, ce plan de relocalisation prévoyaient l'accueil en France de 30.000 demandeurs d'asile. Après un premier groupe redirigé vers Nantes, 43 migrants ont été accueillis à Saint-Nazaire en janvier. Mais les attentats du 13 novembre ont freiné le mouvement, d'après Philippe Couffin de l'association Saint-Benoît Labre.

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43 migrants syriens, irakiens et érythréens arrivent à Saint-Nazaire.
43 migrants syriens, irakiens et érythréens arrivent à Saint-Nazaire. © Maxppp - CLAIRE ROBIN

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