Les riverains des Alizés à Martigues, inquiets de l'état de leur résidence

Après les punaises de lits, quartier des Quatre vents à Martigues, et l'évacuation de deux immeubles et leurs 150 résidents à la ZUP, une autre résidence est pointée du doigt. Aux "Alizés", une large fissure fend la façade de cet immeuble de quatre étages de haut en bas depuis plusieurs mois.

ⓘ Publicité

Ce n'est pas le seul motif d'inquiétude pour les habitants. Cafards, moisissures et surtout un gros sentiment d'abandon de la part de leur bailleur, "quand il pleut, c'est une vraie piscine dans les couloirs, l'eau passe même dans les interrupteurs", pour Sylvie habitante des Alizés depuis plus de 25 ans.

D'autres fissures d'apparence inquiétantes sont visibles dans les parties communes. Les portes de paliers ont été consolidées avec des montants métalliques dont certains sont déformés. "Dans les appartements, les locataires se plaignent des cafards ou de l'humidité", témoigne une locataire.

"J'ai du mal à dormir, j'imagine que mon immeuble va s'effondrer" - Une locataire des Alizés

Un état de délabrement général qui inquiète les locataires de la résidence "les Alizès", quelques semaines après l'évacuation des 150 habitants de la ZUP voisine. Ces résidents se sentent abandonnés par la Semivim, le bailleur social de la ville de Martigues. "Les charges augmentent, je paye 150 euros par mois, et rien n'est fait dans cette résidence, celle où je vis depuis 25 ans et qui est laissée à l'abandon" se plaint une habitante.

Contacté à plusieurs reprises le jour de ce reportage, le numéro "d'astreinte" de la Semivim n'a jamais décroché.