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Le mariage pour tous a cinq ans, mais les mentalités doivent encore évoluer en Vaucluse, d'après les associations

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Le 17 mai 2013, l’Assemblée Nationale adopte le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels. La France devient ainsi le 14ème pays dans le monde à autoriser ces unions. Cinq ans après, au pôle LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) d’Avignon, on attend une évolution des mentalités.

Les membres de l'association la LanGouste à BreTèlle réunis pour les 5 ans du Mariage pour tous
Les membres de l'association la LanGouste à BreTèlle réunis pour les 5 ans du Mariage pour tous © Radio France - Nina Valette

"Pour 331, contre 225 " annonce le l17 mai 2013 devant les députés Claude Bartolone, alors président de l’Assemblée nationale. La loi autorisant le mariage aux couples homosexuels est ainsi adoptée. C’était une promesse du candidat François Hollande, portée au gouvernement par la Garde des sceaux Christiane Taubira. La France devient ainsi le 9e pays européen et le 14e dans le monde à autoriser le mariage pour tous. Au niveau national, le premier mariage a eu lieu le 29 mai 2013, à Montpellier.

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Et en Vaucluse ? 

Dans le local aux volets multicolores de l’association  la LanGouste à BreTelle , pour le Pôle LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) à Avignon, c’est **l’heure du bilan.  **Pour Olivier, co-responsable de l’association en Vaucluse, cette loi "est formidable. C’est un gain immense pour la communauté. Plusieurs membres de l’association ont passé le cap" souligne ce jeune homme. 

"Enfin !" lance Aude avec un large sourire. Pour cette membre de l’association de SOS Homophobie, "le Pacs ne donnait pas assez de droits. Avec le mariage pour tous, nous devenons des gens normaux, c’est triste à dire, mais c’est vrai", raconte cette jeune femme. C’était mon rêve de petite fille de me lier à la personne que j’aime, peu importe le sexe", ajoute-t-elle. 

Certes la loi fête ses cinq ans d’existence, mais pour Aude, qui porte un tee-shirt rose "SOS Homophobie", "les mentalités doivent encore bouger, évoluer. Il y a encore quelques jours, j’étais dans la rue avec ma compagne, nous marchions sans aucun contact, et pourtant nous avons eu droit à des insultes. Je crois que c’est ça le plus dur. Les regards, les remarques", raconte Aude en cherchant l’approbation de ses camarades de l’association.

Un local aux couleurs de l'ac-en-ciel
Un local aux couleurs de l'ac-en-ciel © Radio France - Nina Valette

Autour de la table Olivier confirme : "L’année des débats autour du mariage pour tous correspond à l’année où nous avons eu le plus de  témoignages chez SOS Homophobie : +72% de coups de téléphone. Il y a eu une libération de la parole homophobe, raconte ce militant. Et le comportement de certains élus n’aide pas beaucoup", regrette le responsable du pôle LGBT_. _

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En Vaucluse, cette loi divise aussi nos maires

En Vaucluse, le premier mariage entre deux femmes à eu lieu à Orange. Il a été célébré par l'adjoint de Jacques Bompard, le maire Ligue du Sud, qui n'a jamais caché son opposition à la loi sur le mariage pour tous.

À Bollène, la maire avait refusé de marier deux femmes en 2013. Marie-Claude Bompard parlait à l'époque d'un "viol de conscience". Les deux femmes avaient porté plainte pour discrimination dans l'application de la loi en raison de l'orientation sexuelle et entrave à l'exécution de la loi par personne dépositaire de l'autorité publique. Le parquet de Carpentras fait valoir qu'au final, le mariage a effectivement eu lieu. Le procureur a rappelé le maire à ses obligations légales.

À Avignon, la maire, Cécile Helle, ne voit aucun problème à célébrer les mariages homosexuels "Ce sont souvent des cérémonies très émouvantes, on sent que le moment est encore plus particulier pour ces couples-là."

En Vaucluse, on compte 76 mariages entre personnes du même sexe en 2016. Un petit chiffre au regard des quelques 800 mariages parisiens, mais un chiffre important à côté des quatre mariages en Lozère. 

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Dans la cité des Papes, les mariages homosexuels sont "banals" désormais. En revanche au Pontet, c’est un peu plus rare : "Nous avons eu six mariages depuis le passage de la loi", raconte Joris Hébrard. Ce maire Front national refuse de célébrer ces unions,  il le reconnaît, "mais je respecte la loi, je n’empêche pas les mariages. C’est mon adjoint qui s’en charge. Pour moi le mariage est un acte religieux", explique l'élu. 

En France, environ 40.000 mariages ont été célébrés depuis 2013. 

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