Passer au contenu
Publicité

Le jardinage a le vent en poupe en Creuse

Par

Beaucoup de Creusois découvrent ou redécouvrent le plaisir de faire son potager. Les horticulteurs creusois constatent un engouement pour les plants de légumes. Ces ventes leur permettent de relancer leur activité mais ne suffiront pas à compenser les pertes dues au confinement.

La jardinerie Glomot estime avoir perdu un quart de son chiffre d'affaires à cause de l'épidémie. La jardinerie Glomot estime avoir perdu un quart de son chiffre d'affaires à cause de l'épidémie.
La jardinerie Glomot estime avoir perdu un quart de son chiffre d'affaires à cause de l'épidémie. - Baptiste Glomot

Beaucoup de Creusois avaient déjà un potager, avant l'épidémie de Covid-19, mais ils sont sans doute encore plus nombreux aujourd'hui. En tout cas, les horticulteurs du département vendent les plants de légumes comme des petits pains : salades, tomates, choux, pommes de terre, graines de radis ou de carottes... "Pendant deux semaines, mi-mai, on a vendu énormément de plants, c'est parti d'un coup", se réjouit Bastien Glomot, responsable de production de la jardinerie du même nom, à Saint-Fiel.

Publicité

Les allées sont loin d'être vides, mais quelques variétés commencent déjà à manquer : "D'habitude, on a toutes les variétés quasiment jusque-mi juin. D'ici fin juin, la plupart des variétés seront manquantes."

Les nouveaux clients ont pris goût au jardinage

Parmi les clients, des habitués mais aussi de nouvelles têtes : "La plupart venaient d'abord pour s'occuper pendant le confinement, mais ils reviennent parce qu'ils y prennent goût. Je pense que c'est aussi pour être plus autonome, pas forcément vivre en autarcie mais avoir de bons légumes du jardin, moins chers et plus sains." L'épidémie de coronavirus a selon lui renforcé une tendance nette depuis dix ans : celle de la progression des légumes aux dépens des plants de fleurs.

Le constat est identique aux Serres De La Chapelle, à La Chapelle Baloue : "Les légumes se vendent très bien. Les gens se sont remis au jardin, ils avaient envie de faire du potager, de se rassurer pour avoir de quoi manger cet été", analyse Patrick Josse, le gérant.

Des ventes qui ne compensent pas les pertes du printemps

Malgré cet engouement pour les légumes, les horticulteurs creusois sont en difficulté. Patrick Josse parle d’une année "gâchée", avec 50 à 100 000 euros de pertes. Les Serres de la Chapelle n'ont jamais totalement fermé, puisque le rayon jardinerie a pu rester ouvert. Mais les horticulteurs-pépiniéristes n'ont pas eu le droit de vendre de fleurs pendant le confinement, contrairement aux grandes surfaces. Patrick Josse a été obligé de jeter certaines plantes.

Pendant le confinement, seuls les plants alimentaires ont été autorisés à la vente, grâce à une dérogation préfectorale le 26 mars, mais uniquement sur les marchés ou en drive. Du 15 mars au 15 avril, la jardinerie Glomot a donc fermé ses portes. Elle a ensuite organisé un système de drive et de livraison, mais n'a rouvert au public que début mai. Baptiste Glomot a fait les comptes : "On a raté un quart du chiffre d'affaires de l'année. Les ventes de plants rattrapent un peu les manques du début de saison mais ça ne sera pas suffisant pour compenser."

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined