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Le desserrement de Paris "n'explique pas la saturation de l'hébergement d'urgence" dit la préfecture d'Indre-et-Loire

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La préfecture d'Indre-et-Loire assure dans un communiqué que le desserrement de la région francilienne n'est pas "responsable" de la saturation de l'hébergement d'urgence en Indre-et-Loire. Le maire de Tours s'interrogeait à ce sujet récemment.

Une chambre d'hébergement d'urgence au CTRO de Tours Une chambre d'hébergement d'urgence au CTRO de Tours
Une chambre d'hébergement d'urgence au CTRO de Tours © Radio France - Boris Compain

Dans un long communiqué détaillé envoyé ce 17 avril, la préfecture d'Indre-et-Loire revient sur le sujet de l'afflux de sans-abris à Tours, mis en lumière par le maire lui-même il y a quelques jours, avec le contexte des Jeux olympiques de Paris.

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Rien à voir avec les Jeux assure la préfecture qui parle "d'infox" [fausse information, ndlr], confirmant par ailleurs que l'État a bien mis en place un desserrement parisien "en vue de répondre à l'ampleur des besoins d'hébergement d'urgence en Île-de-France" via 10 dispositifs appelés "SAS". L'un de ces SAS est basé à Orléans. La préfecture d'Indre-et-Loire explique que 50 personnes "maximum" sont envoyées "toutes les trois semaines" dans ce SAS, qu'elles font l'objet d'une évaluation avant d'être réparties dans les départements de la région Centre-Val de Loire.

De 304 à 780 places d'hébergement d'urgence en 10 ans

Depuis mai 2023, 14 desserrements ont eu lieu selon la préfecture avec, au total, 82 personnes orientées vers les structures d'Indre-et-Loire, 37 "encore présentes à ce jour". Parmi elles, huit familles représentant 34 personnes. La préfecture apporte cette précision pour faire comprendre que l'afflux de familles sans-abris à Tours n'est pas liée directement à ces opérations de desserrement, "nous constations une très forte augmentation de ce profil de public depuis deux ans [+94 % entre 2021 et 2023, +47 % entre 2021 et 2022] bien avant la mise en œuvre des desserrements parisiens en mai 2023" écrit-elle.

Il y a quelques jours, lors d'un article consacré à ce sujet par France Bleu Touraine, la préfecture avait alors déclaré que les desserrements pouvaient "certes contribuer à l'engorgement de l'hébergement d'urgence en Indre-et-Loire", mais qu'ils ne l'expliquaient "nullement." Enfin, la préfecture dit jouer son rôle, expliquant avoir notamment augmenté de 156 % le nombre de places d'hébergement d'urgence depuis 2013, passant de 304 à 780 places.

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