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Le casse-tête des collectivités du Calvados pour s'assurer

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Le casse-tête des collectivités du Calvados pour s'assurer. Depuis les émeutes de l'été 2023, les assureurs se montrent beaucoup plus frileux pour couvrir communes et intercommunalités, ou alors en proposant des prix pharamineux par rapport aux années précédentes dénoncent les élus du Calvados

Depûis les émeutes de l'été 2023, les collectivités voient les tarifs de leurs assurances bondir, les franchises aussi Depûis les émeutes de l'été 2023, les collectivités voient les tarifs de leurs assurances bondir, les franchises aussi
Depûis les émeutes de l'été 2023, les collectivités voient les tarifs de leurs assurances bondir, les franchises aussi © Maxppp - Jean-Luc Flémal

S'assurer deviendrait presqu'un luxe pour les communes et intercommunalités du Calvados. Comme partout en France, les collectivités peinent à trouver des assurances ou alors à des tarifs deux fois plus élevés que les années précédentes. La communauté de communes Vallée de l'Orne et de l'Odon ( au sud ouest de Caen) vient tout juste de trouver, celle de Normandie Cabourg-Pays d'Auge est sur le point de signer avec une assurance. Non sans peine.

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Des assurances qui ne répondent plus aux appels d'offres

Si pour trouver une assurance les petites communes peuvent négocier de gré à gré, les grandes villes ou intercommunalités doivent en passer par un appel d'offre sur la base des tarifs précédents. Sauf qu'aujourd'hui les assurances candidates ne sont pas légion, "bien souvent il n'y a pas de réponse" déplore Olivier Paz, le président de l'association des maires du Calvados qui voit l'été arriver et si " les assurances voiture, c'est pourvu, l'assurance responsabilité civile, c'est pourvu, personne ne répond en revanche pour l'assurance dommage aux biens".

En cas de sinistre, un incendie dans un bâtiment public par exemple, la commune sera alors "son propre assureur" explique le maire de Merville-Franceville. A elle de payer. Mais "comme elle le fera d'une certaine manière à l'avenir", puisque les montants de franchise augmentent aussi de manière considérable "de 20 000 €, 40 000 € ou 60 000 €". L'assureur n'est plus tout seul, il partage un peu le risque avec la collectivité selon Olivier Paz pour qui "cela va compliquer beaucoup la gestion et la préparation du budget pour un grand nombre de collectivités"

Une franchise de 2 millions d'euros pour Hérouville St Clair

En juillet 2023, le Pôle Animation Jeunesse d'Hérouville St Clair avait été en partie incendié lors des émeutes.  Ce qui dessert aujourd'hui la ville auprès des assureurs. Une seule société est d'ailleurs prête à couvrir la ville mais en imposant des franchises "à hauteur de 2 millions d'euros, c'est à dire avec un plafond d'indemnisation de 2 millions d'euros". Le maire, Rodolphe Thomas a du mal à le digérer : si le pôle jeunesse était aujourd'hui dégradé, les 400 000 euros de dégâts seraient de notre poche dit-il*.* Même souci pour les plus petits sinistres. La franchise est "fixée à 100 000 € donc si vous avez du mobilier urbain dégradé on ne sera pas remboursé".

De quoi faire bondir Rodolphe Thomas qui s'interroge sur le sort d'un gymnase, d'une bibliothèque ou d'une école endommagés dans une commune qui n'aurait pas les moyens de faire les travaux ou de reconstruire le bâtiment. "Les couvertures d'indemnisation des assurances risquent de mettre en péril beaucoup de villes" dit-il.

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