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Le camp Sahraoui de Bordeaux s'organise

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Après que leurs bidonvilles ont été rasés par la Préfecture de Gironde, les Sahraouis sont étalés sous le pont Saint-Jean à Bordeaux. Aujourd'hui, ils sont environ 140 mais organisés. Toujours épaulés par les associations, ils sont devenus autonomes pour éviter tout débordements. Mais ils attendent toujours une régularisation de leur situation.

Les demandeurs d'asile se sont organisés : 4 référents et un porte-parole pour le camp pour simplifier la vie en communauté
Les demandeurs d'asile se sont organisés : 4 référents et un porte-parole pour le camp pour simplifier la vie en communauté © Radio France - Yassine KHELFA

Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, estimait qu'il fallait prendre des mesures radicales , et renvoyait l'État à ses responsabilités. Il faut selon lui "héberger les familles qui sont en passe d'être régularisées - ce qui sera chose faite - et expulser ceux qui ne pourront pas l'être".

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Pour l'heure, 10 personnes ont obtenu le droit d'asile et 57 personnes sont recensées demandeurs d'asile dans le campement . Ces chiffres émanent de la Préfecture mais d'après les associations, les demandes sont plus nombreuses.

Sur le camp, environ 140 personnes sont présentes. Si les conditions d'hygiène et de vie étaient problématiques il y a encore quelques mois, la situation s'est plutôt améliorée aujourd'hui.

De l'eau grâce au département

Jean-Luc Gleyze , le président du Conseil départemental de la Gironde, avait été alerté sur la situation des Sahraouis par Emmanuel Ajon (Région Aquitaine) et Mathieu Rouveyre (Ville de Bordeaux). Il a permis aux Sahraouis d'obtenir de l'eau, potable, grâce à deux citernes fournies par le CIVB et chargées par les pompiers, auxquelles viennent s'ajouter deux autres citernes achetées par la Ligue des droits de l'homme via les fonds de la Fondation Abbé Pierre.

De la nourriture grâce à la forte mobilisation associative et bordelaise

La Ligue des Droits de l'Homme s'occupe des relations extérieures avec les Sahraouis mais aussi de la vie dans le camp. Depuis un an, ils cherchent à évaluer leurs besoins et à leur faciliter un peu le quotidien. Ainsi, la Banque Alimentaire fournit la nourriture depuis quelques semaines par exemple, ce qui, pour Rosa Florent de la Ligue des droits de l'Homme , leur permet d'avoir de quoi faire des repas équilibrés.

Un campement organisé

Ils sont environ 140 désormais dans le camp. Quatre référents ont été choisis et même un porte-parole , une sorte de chef de camp. C'est Badredine, 33 ans qui endosse ce rôle. Il vivait dans des camps de réfugiés à Tindouf en Algérie.

"Avec l'été, ça va, on a pas trop de problèmes pour vivre dans les tentes du camp, mais l'hiver approche et ça va être très difficile avec le froid.  Heureusement beaucoup de gens sont venus nous aider comme la Cimade, Asti... la Ligue des droits de l'Homme mais aussi le peuple de Bordeaux. On attend qu'on nous propose d'autre solutions d'hébergement".

Ils sont même à l'initative d'une page Facebook : les Sahraoui de Bordeaux. Elle a pour but d'informer régulièrement de leur situation, des événements qu'ils créeront, des appels à soutien nécessaires et des appels à dons au fur et à mesure des besoins identifiés sur le campement.

REPORTAGE PHOTO | Le camp Sahraoui de Bordeaux s'organise

Faites défiler le diaporama photos.

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