Landes : il fuit l'Éthiopie, apprend le français et décroche un CDI

C'est la belle histoire d'Ali. Le 14 mars dernier, l'entreprise landaise de BTP, le groupe Bernadet, a reçu le trophée Nouvelle-Aquitaine de la clause sociale, trophée qui récompense les acteurs investis notamment dans l'insertion. Le groupe Bernadet a en effet permis à Ali de trouver du travail.

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Ali a 33 ans, il est Éthiopien. Il est arrivé en France fin 2016, sans papiers, sans rien. Et comme souvent malheureusement, cette histoire commence par une traversée en bateau, avec de nombreuses personnes à son bord. Il décide de fuir son pays, où règne la dictature et où sa vie est menacée, décrit-il pudiquement. Il choisit la France car, "ici, c'est liberté, égalité, fraternité", explique-t-il timidement en français.

"Un parcours exemplaire"

Rapidement, une fois en France, il cherche un travail, car "c'est important", insiste Ali. Alors, il apprend le français, passe son permis, et commence une formation dans le BTP dans l'entreprise Bernadet grâce à l'Association Solidarité Travail, une structure d'insertion par le travail. "C'est très rare d'avoir des personnes qui veulent travailler autant qu'Ali le fait. Et pour réussir un accompagnement, il faut que la personne soit actrice de son parcours. Et c'est le cas d'Ali, qui garde toujours le sourire", raconte Mylène Martin, la directrice de l'AST.

Du travail et des sourires qui ont donc mené Ali jusqu'au groupe Bernadet. L'entreprise lui fait découvrir le métier de coffreur bancheur, qui consiste à construire les ossatures en béton armé des immeubles. Finalement, l'entreprise a décidé de lui faire signer un CDI à la fin de l'année. "C'est un parcours exemplaire et un travail d'équipe", souligne Léa Van Hoevelaken, responsable RH du groupe Bernadet. "Il faut savoir que nous, on a de grandes problématiques sur le recrutement, donc on forme via des parcours d'insertion. Ce qui fait que du coup effectivement, on arrive à des parcours comme celui d'Ali, des parcours réussis, dans des métiers en tension", ajoute-t-elle. Avec l'objectif, en prime, de déconstruire les idées reçues sur l'insertion.