La vie, après la mort de son père à Auschwitz
Roland Turschwell avait cinq ans quand son père a été arrêté à Périgueux puis envoyé dans le camp d'Auschwitz dont il ne reviendra pas. 70 ans après la libération, il a accepté d'en parler pour France Bleu Périgord.
C'est longtemps resté un sujet tabou au sein de sa famille. Il accepte désormais d'en parler. Roland Turschwell était un enfant quand son père, un juif polonais, a été arrêté par la milice à Périgueux, le 10 août 1943. "J'ai ressenti qu'il se passait quelque chose mais c'est très difficile de dire que j'ai tout pigé ", explique ce retraité qui habite Le Change aujourd'hui. Roland sera enoyé dans un centre d'accueil pour enfants en Périgord Vert.
Une visite glaçante
A la fin de la guerre, sa mère reçoit un courrier d'un co-détenu, il y annonce la mort de son père, dans le camp d'Auschwitz le 24 décembre 1943. Il était tombé malade. Roland s'y est depuis rendu : "C'était glaçant. Sur un écran, il y avait le nom de mon père ". Ces recherches lui permettent même, en 2006, de découvrir le nom de celui qui a dénonce son père. Un homme probablement mort à l'époque : "Je lui aurais demandé s'il avait pu dormir ".
Et parce que ses descendants n'y sont pour rien, Roland Turschwell s'est promis de ne jamais divulguer le nom de celui qui a ouvert les portes d'Auschwitz à son père.
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