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Paris 2024 - La rameuse amiénoise Erika Sauzeau prend du retard dans sa préparation pour les Jeux Paralympiques

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Erika Sauzeau, médaillée de bronze sur le 4 barré mixte de para aviron des Jeux Paralympiques de Tokyo a participé à la qualification du bateau pour Paris 2024. Mais elle doit encore faire partie de la sélection. Un virus dans les bronches retarde sa préparation. Mais elle reste confiante.

La rameuse Erika Sauzeau à l'entraînement La rameuse Erika Sauzeau à l'entraînement
La rameuse Erika Sauzeau à l'entraînement © Maxppp - Maxppp

La route olympique peut parfois être semée d'embûches. La rameuse amiénoise Erika Sauzeau, déjà médaillée de bronze aux paralympiques de Tokyo en 2021 a fait partie de l'équipage qui a qualifié l'aviron du 4 barré mixte pour Paris 2024 mais sera t-elle sélectionnée ? Le suspens reste entier, son coach tranchera le 24 juin. Les prochaines compétitions seront donc décisives. Le problème, c'est qu'elle sort tout juste d'une sérieuse infection virale qui s'est transformée en pneumonie et qui lui a fait perdre un temps précieux.

"La première semaine, ça a été comme une laryngite, rien de méchant. Et puis la surinfection est arrivée très rapidement, avec beaucoup de fièvre. Jusqu'à 41 degrés pendant quatre jours et les douleurs neuropathiques s'additionnaient à ça. Donc il y a eu des phases d'hypothermie. Ca a été extrêmement fatigant pour le corps de passer de 41 à 35 degrés. Donc l'impact physiologique a été assez énorme", raconte la rameuse de 41 ans.

Priorité à la santé

"Dans l'état dans lequel je me trouvais, j'étais incapable de faire le moindre effort", poursuit Erika Sauzeau. " Ne serait-ce  que tondre, c'était un effort physique. Donc de là à faire une course de 2000 mètres, concrètement ce n'était pas réalisable et dangereux pour ma santé. Il faut aussi se poser les bonnes questions. C'est la santé avant tout. On ne plaisante pas avec ça."

Objectif Coupe du Monde puis Jeux Paralympiques

Erika Sauzeau s'est soignée grâce à des antibiotiques et de la cortisone. Un traitement normalement interdit pour elle, en période de compétition, car considéré comme dopant. Elle a sollicité une autorisation et récupère petit à petit, mais a été contrainte de faire une croix sur les championnats de France et surtout sur les championnats d'Europe, prévus la semaine prochaine en Hongrie. "Ça fait partie des aléas. C'est une maladie, ça peut frapper n'importe qui, n'importe quand.  Mieux vaut que ce soit maintenant que dans deux ou trois mois où là, vraiment, la qualification pour les jeux serait ratée."

Tout reste donc possible en vue des Jeux Paralympiques, même si le calendrier d'Erika Sauzeau est, de fait plus serré que prévu. "J'ai un mois pour me retaper et revenir au plus haut niveau. Il va falloir y aller doucement et sérieusement pour repartir en stage le 13 mai et me préparer pour la Coupe du monde, en mai en Pologne. Il faut se remettre d'aplomb et remettre le pied à l'étrier rapidement. Mais je suis assez confiante en mes capacités. Il faut faire ça correctement, prudemment et bien sûr entourée du staff médical."

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